L’idée de programmer certaines rencontres sportives d’envergures dans la capitale de la région de l’Ouest, aurait été abandonnée. La faute à la mauvaise qualité de la voirie urbaine, de l’absence des hôtels aux normes internationales, et autres espaces verts et lieux de loisirs.
Bafoussam a été en effervescence ces deux derniers mois à la faveur de la programmation au stade omnisport de Kouekong, de deux rencontres de l’équipe nationale de football des moins de 20 ans, engagée dans les qualifications de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de leur catégorie. Selon des indiscrétions, l’engouement que ces rencontres ont suscité et l’accompagnement du public sportif de la région, n’ont nullement laissé les autorités camerounaises indifférentes. Au point où, l’hypothèse de faire jouer les Lions en septembre prochain lors de leur ultime sortie en match qualificatif pour la Can Gabon 2017, aurait été envisagée, d’autant plus que l’aéroport local, qui charriait des inquiétudes, avaient été mis à jour.
Seulement, nous susurre une source, cette hypothèse aurait été rapidement abandonnée, pour plusieurs raisons. D’abord l’état piteux de la voirie urbaine. Pour l’heure, Bafoussam ne dispose presque plus de routes praticables. Des cratères en pleine chaussée sont visibles à chaque demi-kilomètre, voire moins. Ensuite, il y a l’absence d’espaces de verts et de loisir. Lors de leur premier, séjour dans la capitale de la région de l’Ouest en effet, les responsables de l’équipe nationale U20 avaient prévu une balade dans la ville. Mais à cause de l’inexistence d’un lieu digne pour se livrer à cet exercice, les Lionceaux avaient plutôt été conduits autour des services du gouverneur de la région de l’Ouest ; un trajet pédestre qu’ils avaient parcouru en dix minutes, avant de rentrer s’isoler dans leur hôtel. Lors de leur second séjour il y a quelques jours, les Lionceaux avaient cette fois-là, plutôt été conduits au centre de secours des sapeurs-pompiers de Bafoussam. A côté du retard accusé à ces deux niveaux, la capitale de la région de l’Ouest, manque également de structures hôtelières répondant aux exigences de la confédération africaine de football (Caf). « Il n’y a pas d’hôtel à l’instant à Bafoussam, dans lesquels on peut loger les Lions indomptables ou une sélection étrangère sénior », regrette un cadre du Minsep. Le rêve pour les populations de l’Ouest, de voir les Lions indomptables seniors sur le sol pour une rencontre officielle, devrait visiblement attendre longtemps. Puisque, si la confédération africaine de football qui semble indulgence lorsqu’il s’agit des catégories inférieures, ne babine lorsqu’il s’agit des équipes premières, analyse un chroniqueur sportif.
Gaël Tadj