Cameroun, champion de l’humiliation et recordman de l’impréparation. A 18 mois du coup d’envoi de cette compétition, tous les projets sont bloqués. S’il y en a dont les procédures d’attribution ne sont même pas encore bouclées, d’autres attendent encore que les entreprises devant en assumer les travaux soient choisies. La construction du Stade Paul Biya à Olembé avance à pas de tortue, du fait du retard dans le décaissement des fonds de contrepartie du Cameroun, même si le partenaire italien adjudicataire du marché, rassure que les travaux seront livrés à temps.
A Douala, les travaux de construction du stade de Japoma, ne connaissent pas un rythme satisfaisant. Quid de l’aéroport international de Garoua dont la capacité à accueillir le trafic pour une compétition à la dimension de la CAN, donne des insomnies au gouvernement ? Au total, seuls les stades de Bafoussam, de Limbé et dans une moindre mesure, le stade Omnisports de Yaoundé, répondent aux critères exigibles par la CAF pour abriter ces compétitions. Informé de la morosité qui règne au pays des Lions indomptables, la Caf, apprend-t-on, songerait à délocaliser le prochain rendez-vous africain en raison du grand retard accusé dans la réalisation des infrastructures sus-citées.
Camfoot porte son casque et chausse ses bottes pour effectuer une descente dans ces chantiers dont l’état d’avancement laisse songeur.
Une enquête de Christou DOUBENA