Jeudi 15 novembre 2012. Il est à peine 7h30 à Yaoundé. Une triste nouvelle se répand dans la ville. « Théophile Abéga n’est plus », apprend-t-on. L’ancien capitaine des Lions Indomptables (1984) a succombé à un malaise cardiaque après deux semaines passées à l’hôpital général de Yaoundé où il avait été hospitalisé. C’est la consternation totale.
Dans tous les quartiers et les rues de la capitale, la tristesse règne. Un Lion s’est endormi.
Cela fait un an jour pour jour, ce vendredi 15 novembre 2013 que le football camerounais a perdu son « docteur ». Théophile Abéga avait alors 58 ans, et exerçait comme maire de la Commune de Yaoundé 4e.
Un an est passé. Pas de cérémonie particulière pour célébrer cet anniversaire, mais les souvenirs de la Légende du football camerounais sont restés intacts dans la mémoire collective. Surtout que c’est lui qui avait conduit les Lions indomptables à la victoire en Coupe d’Afrique des Nations, édition de 1984, la première de toutes les conquêtes, celle qui nous a fait croire.
En bon capitaine, Théophile Abéga avait trouvé le chemin des buts à deux reprises en matches de groupe face au Togo, puis en finale devant le Nigéria au stade Félix Houphouët Boigny d’Abidjan (Côte d’Ivoire) pour permettre au Cameroun de remporter le premier trophée continental de son histoire. Qui ne se souvient pas du reportage pour son but de la finale? Abéga, Abéga, Abéga Milla, Milla Abéga… buuuuuuuuut… Il avait d’ailleurs été sacré meilleur joueur de la CAN et joueur africain de l’année. Une performance qui lui ouvre les portes d’une carrière professionnelle. Il passe par Toulouse en France (1984-1985), puis Vevey-sports en Suisse (1985-1987).
Sur le plan local, c’est au Canon sportif de Yaoundé que Théophile Abéga va passer les plus beaux moments de sa carrière de footballeur. Il remporte deux Coupes d’Afrique des Clubs Champions (1978 et 1980), est quatre fois champion du Cameroun (1977, 1979, 1980 et 1982), et cinq fois vainqueur de la Coupe du Cameroun (1975, 1976, 1977, 1978 et 1983).
Les Camerounais, l’Afrique et le monde entier retiennent ses dribbles ahurissants, son caractère et ses qualités de leader irréprochables, et ses buts étincelants.
Adieu Docta !