Alors qu’une mission d’inspection de la Confédération africaine de football (CAF) est attendue en septembre, le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Tombi A Roko, s’exprimant au micro de nos confrères de RFI estime que ce changement de cap ne doit pas servir de prétexte à un retrait de l’organisation de la CAN2019 au Cameroun.
On le sait depuis jeudi dernier, l’élargissement de la CAN à 24 équipes est désormais acté et ce changement majeur interviendra dès 2019. Le Cameroun, qui doit en principe organiser la compétition, sera-t-il prêt ? Nul ne le sait. Habitué des promesses plus politiciennes que réalistes, le pays de Samuel Eto’o va devoir jouer sur le terrain du concret pour espérer relever ce défi. Ce d’autant plus que L’Algérie ou le Maroc sont déjà en embuscade en cas de refus de la CAF d’organiser le tournoi sur le sol camerounais. Car cette révolution risque de poser problème puisqu’il faudra désormais 6 stades et non plus 4 pour accueillir la compétition. Le Cameroun devra être à la page auquel cas, il peut dire adieu à l’organisation. Une visite d’inspection aura lieu en septembre et l’instance faîtière du foot africain dont certains sceptiques accusent son président de régler ses comptes à son prédécesseur Issa Hayatou, reste inflexible.
Déçu mais serein
A la Fécafoot, la nouvelle est tombée comme un coup de massue. D’abord parce qu’on ne s’attendait pas à ce que le changement de formule prenne effet à partir de 2019. Ensuite parce qu’une CAN à 24 implique un nouveau cahier de charges plus épais et beaucoup plus contraignant au regard des exigences en termes de nouvelles infrastructures sportives qu’il faudra rénover pour éviter les surprises de dernière minutes. Or la météo économique annonce des orages et un ciel nuageux. Tombi à Roko, s’exprimant ce matin à nos confrères de Radio France international (RFI), dit toute sa désolation certes, mais reste confiant quant à la diligence du gouvernement en qui il remet tous ses espoirs. Pour l’homme fort de Tsinga, la solution jaillira des pourparlers avec les pouvoirs publics qui tiennent à réussir le pari de l’organisation de cette prestigieuse compétition.
Le salut viendra du gouvernement
« Nous sommes dans un monde de droit et nous n’allons pas changer les règles du jeu en cours de route. Pour moi, la CAN de 2019 est engagée et la phase des éliminatoires a débuté, passer de 16 à 24 équipes, c’est une décision du Comité exécutif et nous en prenons acte. Une CAN engendre beaucoup de choses, avec entre autres les infrastructures hôtelières, routières, aéroportuaires, hospitalières et sécuritaires. Cet ensemble fait que le gouvernement du Cameroun s’était engagé sur la base de l’ancien cahier des charges pour 16 équipes. Maintenant, il va falloir passer à 24 et il faut un nouvel engagement de notre gouvernement. Nous allons rentrer et discuter avec les plus hautes autorités de notre pays », a confié le président de la Fécafoot.
C.D.