A l’occasion des fêtes de fin d’année, l’international camerounais, gardien de buts à Malaga en Liga espagnole, n’a pas dérogé à la tradition d’organiser une compétition à « Terre Rouge », le stade qui l’a vu grandir et d’où partent d’autres talents. Le promoteur du Festi Foot ICK a tenu à fêter avec les sien par ce tournoi et dévoile idées qui trottent dans sa tête. Interview.
Comment vous sentez-vous ici dans ce stade de Terre Rouge à l’occasion de cette finale du Festi Foot qui porte votre nom ?
Je voudrais d’abord vous remercier pour cet accueil que vous avez réservé à ma famille et moi à notre arrivée dans ce stade. Je suis content que cet événement puisse arriver à la fin sans incident. Tout s’est passé dans un esprit de fraternité d’abord, de réjouissance et surtout de gaieté. Si j’ai eu l’idée de commencer ce Festi, c’était pour que les footballeurs puissent se retrouver, taper dans un ballon et passer de bons moments. Je voudrais dire sincèrement merci pour toutes vos prières. Merci à tous ceux qui m’ont toujours soutenu, surtout dans des moments difficiles. On m’a appris qu’on reconnait ses vrais amis quand ça ne va pas. Et j’ai eu beaucoup de soutien de votre part. C’est ce qui m’a permis de garder toujours la tête haute et de continuer à me battre, comme je l’ai toujours fait et que je ferai toujours. Une minute de silence a été observée pour des personnes très chères qui nous ont quittées, qui ont toujours été avec nous, qui sont là, qui nous regardent, mais de très haut. Ayons une pensée pour ces gens-là, qui nous ont beaucoup donné, aidé. Je pense spécialement à mon beau père (Anselme Manda, ndlr), à des amis très chers comme Spirit, au petit Steve (Mengandang, le joueur de Bamboutos décédé des suites d’accident il y a quelques temps, ndlr) qui nous a quittés il n’y a pas longtemps ; je pense à Atebson ; je pense au chef Atemengue ; la liste est longue. Mais, je sais qu’ils sont quelque part autour de nous et nous accompagnent.
Comment avez-vous trouvé cette compétition ?
Le niveau a été élevé. On a eu droit à de très grandes rencontres comme cette finale qui s’achève aux tirs aux buts. Donc, je suis très content du niveau de jeu produit par les équipes qui ont pris part à ce tournoi.
Quel est l’objectif visé par ces compétitions que vous organisez régulièrement ?
C’est permettre aux sportifs de se retrouver et passer de bons moments. Et pour ce qui concerne les Festi foot, déceler des talents. Il manque des compétitions aux jeunes et ils ont besoin de se retrouver. Certains clubs de première et de deuxième division y trouvent aussi des talents cachés. J’ai toujours quelque chose en cœur, c’est de toujours voir de grands talents qui partent de ce stade mythique de Terre Rouge pour devenir de grands professionnels. J’exhorte les petits frères du quartier à continuer à bosser très dur pour prendre la relève. Ce n’est pas évident. Les aînés nous ont passé le témoin et aujourd’hui, il est question qu’il y ait d’autres personnes qui puissent représenter de manière honorable les couleurs, pas seulement du quartier, mais de la zone. On ne doit pas s’arrêter au niveau de Terre Rouge ; il y en a qui viennent déjà de loin (…) Justement, il y aura du basketball où deux matchs sont prévus. Nous voulons que d’autres disciplines puissent profiter de cette organisation de la Fondation ICK (Idris Carlos Kameni), qui fait la promotion de tous les sports. Samedi ce sera le Basket. Nous ne comptons pas nous arrêter là ; nous allons inclure d’autres sports pour permettre à tous de passer de bons moments. Nous voulons motiver les jeunes dans toutes les disciplines. Nous soutenons aussi certains athlètes de l’équipe nationale, qui ont remporté des médailles. Avec eux ont fera des projets sérieux sur le plan international avec la Fondation ICK (Idris Carlos Kameni).
Entretien mené par Antoine Tella à Yaoundé