Le calvaire des anciens footballeurs africains pourrait-il prendre fin sous peu? C’est du moins ce que laisse penser Hussein Banao, président du comité d’organisation d’un projet panafricain de réhabilitation des anciennes gloires du football africain. Il l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse tenue mardi 13 janvier dans la salle de conférence n°1 de l’hôtel Sawa à Douala.
Le promoteur dudit projet dévoile ses motivations. « J’ai eu très mal quand j’ai quitté mon Burkina-Faso natal, pour aller au Nigeria payer les factures de Yekini qui est pourtant plus connu que moi. Qui ne l’a pas vu secouer les filets au mondial américain de 1994 ? Je ne veux plus que les anciennes gloires subissent ce sort», souhaite l’ancien diplomate qui a choisi le Cameroun, l’Egypte et le Nigéria comme nations expérimentales de cette initiative.
Le projet de réhabilitation et de décoration des anciens footballeurs africains semble peut être utopique, mais rien ne semble pouvoir stopper Hussein Bandao qui croit en ce projet et compte l’implémenter au Cameroun, au Nigéria et en Egypte. Pour lui, ces trois nations sont le symbole d’un football africain conquérant et dynamique.
« Ne pensez pas que c’est moi qui ai choisi ces pays. Ils ont été choisis de par leur passé », se défend-t-il. Avant de renchérir, que les Etats choisis doivent servir de nations pilotes pour l’expansion de la symbiose et de l’amélioration des conditions de vie des joueurs africains à la retraite. Ceci doit passer par une utilisation de ressources locales sur le continent.
La valorisation des ressources africaines et l’intégration des anciennes gloires à la tête des sélections nationales rentrent dans des objectifs que se sont fixés les précurseurs de ce projet panafricain.
« Je suis allé chercher Stéphen Keshi (sélectionneur du Nigéria) à Chicago avant de le ramener sur le continent. On a hésité à lui confier l’équipe nationale du Nigéria. Quand il a pris les commandes de la sélection en 2013, j’ai dit que le Nigeria allait remporter la Can. Je l’ai dit parce que je savais que plusieurs joueurs du groupe admiraient Keshi, et il maitrise le football nigérian et sa philosophie. Vous pensez que les Lions Indomptables qui jouent actuellement ont le style de jeu du Cameroun ? Non. Vous pouvez regarder les vidéos pour comprendre. » Cet argumentaire de l’ancien diplomate remet sur la table l’utilisation des compétences locales à la tête de nos sélections nationales.
Le projet, bien qu’osé, connait l’adhésion de nombreuses anciennes gloires du football camerounais, à l’instar de Massing Benjamin, Eugène Ekeke, Mbom Ephrem, Djeya René, Tataw Stephen… qui ont tenu à manifester leur approbation à l’implémentation de cette structure, dont le secrétariat exécutif doit être basé au pays des Lions Indomptables.
Une décoration en Guinée-Equatoriale le 07 février
Il faut dire qu’une délégation d’anciennes gloires africaines sera décorée à Malabo, le 07 février, soit un jour avant la clôture de la 30e phase finale de la coupe d’Afrique des Nations Guinée Equatoriale 2015.
James Kapnang