Le président du comité d’organisation de l’initiative panafricaniste de réhabilitation et de décorations des anciennes gloires du football africain, Hussein Banao explique les enjeux et les contours de son projet. Entretien…
Qu’est- ce qui motive la création de ce mouvement pour la réhabilitation des anciennes gloires du football africain ?
Il est dommage de voir notre culture footballistique se dégrader. Nous avons mené de nombreuses réflexions et nous avons décidé de ramener les valeurs sûres de notre football pour assurer un retour à notre culture footballistique. Nous voulons utiliser les compétences africaines pour développer et promouvoir le football sur le continent. Pour utiliser nos valeurs, il faut les reconnaitre. Nos anciennes gloires vivent dans une certaines précarité. Il faut régler ça. Pour un début, nous pensons qu’il faille d’abord les réhabiliter. On doit les décorer et leur permettre d’apprendre une formation spécifique pour les aider à se prendre en main. On doit se battre pour parvenir à un 100% de coach africain à la tête de nos équipes nationales.
Vous êtes dans une vision panafricaniste. Comment parvenir quand on sait, que les politiques ont échoué à chaque tentative de fédérer les valeurs du continent ?
Dans le football, on est à l’abri de pas mal de contraintes. Le sport en tant que tel est un instrument très précieux pour qu’on le laisse uniquement entre la main des politiques. Les clubs, les anciennes gloires, les journalistes sportifs ont pour devoir de faire en sorte qu’aucun jeu d’intérêts ne vienne nous distraire. Il faut qu’on reste dans le domaine du football, malgré nos divergences. Car ce qui nous lie est plus important que tout. Aucun homme politique, aucun Etat, aucune armée ne peut nous empêcher de promouvoir le football.
Comment comptez-vous vous en prendre sur le plan pratique pour rendre ce projet effectif ?
Nous allons nous appuyer sur l’appartenance aux différentes composantes de tous les pays. Nous allons nous focaliser en premier temps sur les 10 premiers centres de développement du football en Afrique. Quand nous finirons, nous prendrons 15 centres ainsi de suite…
Avez-vous l’adhésion des personnes concernées ?
C’est ce que nous sommes entrain de faire. Il fallait d’abord tout réunir, tout préparer avant de venir vers ces joueurs qui n’ont jamais été considéré. Il est temps qu’ils s’intègrent. Ils sont les maîtres à bord.
Entretien mené par James Kapnang