L’entraineur sélectionneur des Lions Indomptables se veut optimiste à quelques heures de la première sortie des champions d’Afrique contre le Chili à l’occasion de la coupe des Confédérations (Russie 2017). Selon lui, ce rendez-vous est surtout l’occasion de rabattre le caquet à ceux qui sont restés sceptiques malgré l’épopée en territoire gabonais en debut d’année. Il s’est exprimé vendredi lors de la conférence d’avant-match.
On n’a vraiment pas eu le temps pour remplacer Oyongo. Moins d’une semaine après sa blessure, nous avons affronté la Colombie. Ce match a été très bien pour voir certaines de choses qui ne sont vraiment pas bonnes. Aujourd’hui, je sais désormais comment m’y prendre lors de notre premier match contre le Chili. Naturellement, vous comprenez qu’il est difficile pour moi de vous dire comment on va jouer ce match. Nous allons trouver une solution à l’absence d’Oyongo. Mais pour le reste, l’équipe se sent très bien. On a eu un petit creux et c’est normal pour ces joueurs qui pour la plupart, ont passé des saisons très chargées dans leur club. Et ce n’est pas évident de se remettre immédiatement mentalement et physiquement. Nous avons aussi corrigé nos lacunes du match contre le Maroc où nous avons eu beaucoup de peine vers la fin. Ces derniers jours, j’ai ressenti, j’ai revu la fraicheur de l’équipe et je suis confiant et optimiste pour le match contre le Chili.
Il est évident que lorsque je suis arrivé au Cameroun il y a presqu’un an, j’ai trouvé une équipe assez vieille. J’ai commencé à la rajeunir avec des jeunes joueurs qui évoluaient un peu partout en Europe. Je pense qu’à un certain moment, on a trouvé des joueurs qui avaient assez de qualité, qui avaient un profil moderne pour le football moderne. La première preuve ce sont nos matchs de la coupe d’Afrique des nations en janvier 2017. L’esprit de groupe y est avant ce tournoi prestigieux. Et ce sera l’occasion pour chacun de montrer qu’il est un joueur de foot. Ce sont des grands tournois, et il faut jouer comme des grands joueurs. C’est aussi une opportunité pour un joueur de se montrer à l’échelle mondiale. Ce sont des éléments qui peuvent amener à faire de très bonnes prestations. Mon groupe est prêt pour demain (18 juin 2017, ndlr). Les gars veulent montrer quelque chose, ils veulent surtout montrer que notre victoire à la CAN n’était pas un accident ; que c’était le fruit de la qualité et du collectif du groupe.
Il est évident qu’au Cameroun, qu’on pense à la coupe des Confédérations de 2003 quand l’équipe est arrivée en finale, battue par la France. Dans ce sens, nous y pensons également. Mais le football a beaucoup changé. On ne peut pas comparer l’équipe d’aujourd’hui avec cette équipe d’il y a 15 ans. C’était une équipe qui avait beaucoup plus d’expérience. Or la nôtre est jeune même si elle vient juste de gagner la CAN. A cette époque-là, ils avaient déjà gagné deux fois. Bref c’était un groupe qui avait beaucoup plus d’expérience.
Propos retranscrits par Gaël Tadj