Le sélectionneur de l’équipe nationale du Cameroun se veut rassurant. Son équipe n’abordera pas les quarts de finale de cette Coupe d’Afrique des nations (CAN) en victime résignée. Face au Sénégal qu’il redoutait, le technicien belge n’a pas voulu verser dans les calculs, ce vendredi en conférence de presse à Franceville. Ses hommes vont jouer pour gagner, dit-il.
Vous vouliez à tout prix éviter le Sénégal en quart de finale. Mais à 24h du duel qui vous attend avec cette équipe, peut-on dire que tout est perdu d’avance ?
Avant toute chose, sachez que nous sommes contents d’avoir atteint ces quarts de finale. Il y a 7 ans que le Cameroun n’a pas réussi cela. Tout le monde est confiant et tout le monde a la volonté d’aller encore plus loin. On sait qu’on va jouer contre une très bonne équipe du Sénégal, qui a montré qu’elle possède de belles qualités. J’ai dit en effet il y a quelques jours, qu’on devait essayer d’éviter le Sénégal en quart de finale. Parce que la façon avec laquelle cette équipe a disputé ses matchs de groupe était parfois impressionnante. Il fallait éviter un adversaire pareil. Mais cela ne veut pas dire que c’est terminé pour nous. Rien n’est jamais perdu d’avance. Nous avons nos chances face au Sénégal. On sait très bien à quoi s’attendre. On connait l’adversaire et nous avons confiance en nos qualités. C’est un match de football. Personne ne sait ce qu’il va se passer sur le terrain.
A quel pourcentage évaluez-vous vos chances de vaincre les Lions de la Teranga ?
Il n’y a rien de plus dangereux que d’évaluer ses propres chances avant un match de football. On va jouer ce match pour gagner. C’est tout. Nous ne nous mettons pas de pression. Au contraire, la pression est dans le camp des Sénégalais parce que non seulement ils portent le statut de favori, mais également parce qu’ils ont prouvé durant la phase de poule qu’ils savent jouer au football. Nous sommes restés concentrés sur nos objectifs. Au début, nous visions les quarts de finale. Maintenant que nous sommes en quart de finale, l’objectif est d’aller en demi-finale. Le Sénégal est un adversaire coriace, mais nous n’allons pas lui donner une occasion de nous barrer la route qui mène vers ce nouvel objectif. La compétition a évolué. C’est un autre match, et nous allons l’aborder avec plus de détermination.
Pourtant, lorsqu’on regarde les trois équipes que vous avez aligné durant le premier tour, on a l’impression que vous n’avez pas encore trouvé le bon équilibre…
Ce n’est pas une question d’hésitation ou d’équilibre qui n’aurait pas encore été trouvé. J’ai la possibilité de choisir parmi 23 joueurs, ceux qui vont débuter chaque match. Je fais mes choix en fonction de la stratégie mise en place, et du jeu de l’adversaire. Jusqu’ici ça me réussit parce que nous sommes en quart de finale. J’ai pleinement confiance en mes joueurs. En défense, au milieu de terrain comme en attaque. Je connais ce que chacun d’entre eux possède comme qualités. Je sais comment les utiliser. Mais ne me demandez pas qui seront les 11 titulaires demain. Car je ne vous dirai rien. Nous avons un groupe soudé qui partage le même état d’esprit. Tous les joueurs sont en bonne santé. On s’est préparé dans de bonnes conditions. Le groupe est resté concentré sur ce match qui nous attend. Je pense que si l’état d’esprit reste le même et que nous gardons notre esprit de combattivité, nous prendrons cette place en demi-finale.
Par Arthur Wandji