Sans nier le fait que le nom d’Hugo Broos ne faisait pas partie de la short-list des 5 techniciens en compétition finale pour le poste d’entraîneur-sélectionneur des Lions Indomptables, Tombi A Roko a tenté de donner les raisons pour lesquelles le choix a finalement été porté sur le tacticien Belge.
Son palmarès de joueur
Selon Tombi A Roko Sidiki, trois éléments principaux permettent de répondre à la question de savoir : pourquoi Hugo Broos ? Pour le président de la Fécafoot, il y a d’abord son palmarès de joueur. « Le nouvel entraîneur des Lions Indomptables a confié toutes les années de sa vie au football : successivement comme joueur, et ensuite comme entraîneur », indique-t-il. Comme footballeur, celui-ci retient « sa riche et longue carrière au cours de laquelle dit-il, il a gagné pas moins de 15 titres nationaux et internationaux avec deux clubs à savoir : le RSC Anderlecht et le FC Brugge ». Le patron de l’instance du football camerounais fait ainsi allusion d’abord aux différents titres de champion de Belgique, de vainqueur de Coupe, de Coupe de la Ligue, d’Europa Ligue et de Coupe de l’Uefa engrangés entre 1972 et 1988. Ensuite, à son brillant parcours en sélection nationale. « Il (Broos, Ndlr.) fait partie de l’expédition du Mondial mexicain de 1986 où la Belgique s’offre sa meilleure performance en Coupe du monde en terminant quatrième de la compétition », rappelle Tombi A Roko.
Son palmarès d’entraîneur
Il se réfère dans un second temps à son palmarès d’entraîneur. Même s’il n’est pas très élogieux et surtout qu’il n’apparait nulle part qu’il a entraîné une sélection nationale auparavant, Tombi A Roko a quand même jugé utile de rappeler qu’Hugo Broos « a entraîné 11 clubs en Afrique et en Europe et gagné cinq titres à savoir : deux titres de champion de Belgique avec le FC Brugge en 1992 et 1996, deux titres de vainqueur de la Coupe en 1995 et 1996 ; un titre de champion de Belgique avec le RSC Anderlecht en 2004 », a-t-il énuméré avant de préciser qu’à ces lauriers « s’ajoute la reconnaissance de ses pairs qui l’ont élu à quatre reprises, comme entraîneur de l’année en Belgique en 1992, 1996, 2004 et 2007 ».
Le modèle belge
Le troisième élément justificatif proposé par Tombi A Roko est le modèle belge. Parce que l’histoire de la Belgique ressemble à celle du Cameroun. Comme les Lions qui n’ont plus rien gagné depuis 2002, la Belgique qui figurait en bonne place dans la sphère du football mondial dans les années allant de 1981 à 1986, a connu une longue traversée du désert de 2000 à 2010. Sa position à la 71e place du classement Fifa de juin 2007 illustre ce déclin des Diables Rouges de Belgique qui se sont réveillés depuis janvier 2010 avec « une nouvelle génération dont l’ossature repose en grande partie sur d’anciens pensionnaires du RSC Anderlecht, du FC Brugge et de Genk. Trois clubs que le nouvel entraîneur des Lions Indomptables connait parfaitement et dans lesquels il fut comme par hasard, l’entraîneur », remarque Tombi A Roko.
Celui-ci conclue en disant que « le choix d’Hugo Broos vise donc clairement à s’inspirer de cet exemple belge qu’il connait très bien, pour l’implémenter à la situation du Cameroun à l’effet de le ramener à la première place de l’Afrique et à un rang honorable dans le classement des nations du monde, comme dans les années antérieures. Nous savons que cette tâche est immense, difficile, mais pas impossible à remplir ». Le public camerounais lui, a hâte de juger le maçon au pied du mur.
Par Arthur Wandji