Nommé le 13 février dernier sur le banc de touche des Lions indomptables du Cameroun, le technicien belge de 63 ans dirigera son premier match en tant que sélectionneur dans sa carrière d’entraineur le 26 mars prochain face à l’Afrique du Sud à Limbé, en éliminatoires de la CAN 2017. Hugo Broos a depuis pris la mesure de sa fonction et des défis qui l’attendent à la tête d’une sélection camerounaise qui occupe presque toujours le devant de l’actualité avec les problèmes de primes des joueurs à l’aube des grands rendez-vous sportifs.
Dans un entretien accordé ce jeudi à Jeune Afrique, l’entraineur national en a fait écho et se dit engager à instaurer une collaboration avec les dirigeants telle que ce type de problème ne se pose plus à l’avenir.
«Tout doit être fait que les joueurs et le staff travaillent dans un cadre professionnel, sans avoir à se soucier des questions d’organisation, de primes, etc. Tout devra être réglé en amont. Je serai très clair sur ce point. Quant à moi, je passerai plus de la moitié de mon temps au Cameroun, afin notamment de suivre le championnat local», a-t-il confié.
Hugo Broos est empli d’enthousiasme et par le souci de pôlir l’image longtemps écornée des Lions indomptables aussi par un déficit de résultats. Le Belge n’a d’ailleurs pas manqué d’embrasser le terrain les premiers jours qui ont suivi son intronisation, notamment en allant vivre un match de ligue 1 au stade de la Réunification de Douala le 21 février dernier lors du match New Stars-Botafo (2-0). Sans doute à la recherche de potentiels joueurs locaux susceptibles d’intégrer sa première liste à venir.
Broos misera sur les cadres
Titillé sur les méthodes de travail à employer pour redorer le blason des Lions indomptables, Broos a préféré miser d’abord sur ses principes en tant qu’entraineur, lesquels devraient édicter le canevas à suivre par ses joueurs. «Je suis un entraîneur qui aime le jeu offensif, mais je ne néglige pas l’importance d’une bonne base défensive. Je suis plutôt du genre sévère. J’aime la discipline, sans quoi c’est difficile d’avoir des résultats», ajoute-t-il.
Et au sujet de sa première liste impatiemment attendue en vue de la double confrontation contre l’Afrique du Sud (26 et 29 mars prochains), l’ancien coach de la JS Kabylie n’envisage pas un grand chamboulement, mais prévient sur le manque de compétitivité des uns et des autres en club.
«Ces deux matches, qui peuvent nous permettre de presque valider notre qualification, ne doivent pas servir à faire des essais. Nous verrons plus tard si cela est nécessaire. Je vais m’appuyer sur la base de l’équipe, même si certains joueurs ont peu de temps de jeu en club, ce qui, à terme, peut devenir un problème», dixit l’entraineur national.
Armel Kenné