L’entraîneur sélectionneur des Lions Indomptables était face à la presse internationale mercredi 21 juin 2017 à St Petersburg pour parler de la rencontre qui oppose ce jeudi 22 juin 2017, le Cameroun à l’Australie. Il insiste sur le fait de connaitre un meilleur début de match et de profiter des occasions quelque soit celui qui marque.
« Nous avons fait un bon match contre le Chili, excepté les vingt premières minutes. Peut-être les difficultés que nos difficultés sont dues au climat, puisque nous avons fait notre préparation dans un climat chaud. Pour le match contre l’Australie nous attendons à voir des joueurs ayant beaucoup d’enthousiasme et le fighting spirit. Nous allons jouer une équipe très difficile qui va proposer un autre style de jeu que ce que nous avons eu avec le Chili. C’est une bonne équipe mais nous devons être à notre meilleur niveau. Nous voulons les battre, nous devons les battre pour conserver nos chances d’aller au second tour, car en cas de défaite, c’est fini pour nous. Nous savons ce qui nous reste à faire même si nous reconnaissons que ce sera un match très difficile. Nous avons bien joué contre le Chili, mais nous avons encaissé le premier but. Nous avons par ailleurs pris beaucoup de risque en cherchant l’égalisation. Mais la débauche d’énergie de la première mi-temps n’a pas aidé mes joueurs qui ont encaissé un 2ème but. Ce qui est déplorable. Mais nous savons que les deux matchs à venir, nous devons gagner, nous voulons gagner quel que soit le résultat.
Pour ce match nous allons découvrir pour la première fois le stade, je sais que c’est un très beau stade. Ça pourra être une source motivation pour les joueurs d’évoluer dans un stade pareil. Il y a très longtemps (c’était dans les années 80) que j’ai joué ici contre Zenith St Petersburg. Je me rappelle encore du stade qui n’a rien à voir avec celui d’aujourd’hui. Nous avions perdu à l’aller et au retour, nous avons renversé la vapeur pour nous qualifier. Mais je garde un bon souvenir de la ville pour la beauté de ses édifices, même si je ne suis pas un grand fan de la peinture et autres.
C’est vrai que nos buts ne sont pas beaucoup inscrits par les attaquants. Chez nous, le plus important n’est qui marque le but, mais que le but soit marqué. Si tu as une équipe avec plusieurs joueurs capables de marquer, c’est toujours plus dangereux pour l’adversaire. J’espère que nous allons marquer beaucoup de buts contre l’Australie, peu importe qui va marquer. Je crois que le match de demain sera totalement différent de celui de dimanche dernier. J’espère que nous allons avoir un meilleur début que contre le Chili, il nous faut dominer dès l’entame de la rencontre. S’il y a quelque chose que j’ai envie de voir meilleure ce sont les 20 premières minutes.
Nous aurons deux styles de jeu différents. L’Australie a un style anglais avec des joueurs très bons et enthousiastes. Si on les laisse s’exprimer, on aura beaucoup de difficultés. Mais notre football est différent. Il est plus direct. Je pense qu’il y a une très grande différence entre la Coupe d’Afrique des nations (CAN) et la coupe des Confédérations. La CAN, c’était avec les équipes africaines, ici nous jouons contre les champions des autres continents qui ont une autre façon de jouer. Pour notre équipe, c’est une très grande expérience. Le fait de participer à ce genre de tournoi est déjà une bonne chose ; en plus, en jouant chaque fois avec une équipe qui a style différent, ça enrichit notre jeune groupe. Je suis heureux pour mon équipe qui a fait un bon match contre le Chili, et j’espère que ça va se confirmer lors des deux prochains matchs et nous permettra de passer au 2ème tour. De l’autre côté, si on présente le même esprit, la même façon de jouer que contre le Chili et on n’est pas qualifié pour les demi-finales, je ne serai pas déçu. Je suis déjà énervé deux fois, d’abord à Moscou où nous sommes arrivés avec une heure de retard au stade à cause du trafic. A St Petersburg, il semble qu’il y a aussi beaucoup d’embouteillage. Donc les désagréments qui surviennent ne sont pas de notre faute. Le comité d’organisation doit revoir sa façon de transporter les équipes de l’hôtel vers le stade.
Propos retranscrits par Gaël Tadj