Au cours des vingt dernières années, les rencontres entre les deux sélections, généralement très engagées, ont souvent tourné à l’avantage des Lions indomptables. A ce jour, Samuel Eto’o Fils et ses coéquipiers mènent par 3 victoires à 1.
6 mars 1990, stade du 19 mai 1955, à Annaba (Algérie): Cameroun – Sénégal. Une rencontre explosive. D’un côté, chez les Lions sénégalais, on retrouve Mamadou Diallo, Moussa Ndaw, Cheikh Seck, Pape Fall, Ndiaye-Moussa, Ndaw et surtout l’incontournable Jules Bocandé. Côté Lions indomptables, champions d’Afrique en titre, qui sont en route pour la Coupe du monde italienne, il y a avait aussi une pléiade de stars: Nkono, Kana et Omam Biyick, Ekekè, Kundé… La rencontre programmée en deuxième journée du groupe B, se solde par la victoire méritée du Sénégal (2-0). Buts inscrits de Mamadou Diallo (45e), et Moussa Ndaw (56e).
Les Camerounais tiennent leur revanche à la Can 1992. Le Sénégal, pays organisateur, et son entraîneur Claude Leroy s’arrachent les cheveux en quarts de finale, éliminés par le Cameroun, une équipe en transition constituée de Bell, Agbo Hans, Onana, Kundé, Ebwellé, Mbouh, Pagal, Tapoko, Feutmba , Omam, sous la houlette du sélectionneur Philippe Redon. Entré à l’heure de jeu, Ernest Ebongué, alias «Bouboul», profite d’une bonne période camerounaise pour battre Cheikh Seck d’une frappe croisée. 1-0, la messe est dite. Claude Le Roy, ancien coach des Lions indomptables (1985–1988), quitte le banc de touche du Sénégal.
Le 10 février 2002: Finale de rêve à Bamako. Les deux équipes sont qualifiées pour la coupe du monde 2002 en Corée et au Japon. Le Cameroun, tenant du titre, est un peu affaibli par l’indisponibilité de Patrick Mboma, blessé. Mais, la dream team de Winfried Schaeffer peut compter sur Alioum Boukar, Song, Kalla, Tchato, Njitap, Foe, Etame Mayer, Olembé, Eto’o, N’diefi… Le Sénégal, dirigé par Bruno Metsu, aligne Sylva, Coly, Bouba Diop Henri Camara, Diouf, le double Ballon d’or africain en 2001 et 2002. La finale va se décider aux tirs au but: 0-0 (3-2 aux tirs aux buts). Plus forts mentalement, les Camerounais gagnent leur deuxième Can consécutive, la quatrième après celles de 1984, 1988 et 2000.
Le 9 février 2005, pour sa première sortie avec le Cameroun, Artur Jorge bat une nouvelle fois le Sénégal 1 à 0 en match amical au stade Dominique Duchauvelle de Créteil en banlieue parisienne. Le but de la partie est marqué par Geremi Njitap à la 87ème. Des retrouvailles chaleureuses entre Kameni, Angbwa, Mettomo, Song, Olembe, Emana, Djemba-Djemba, Atouba, Eto’o, Job et leurs copains sénégalais: Tony Sylva, Omar Daf, Souleymane Diawara, Lamine Diatta, Habib Bèye, Bouba Diop, Amdy Faye, Babacar Guèye, Henri Camara, Diouf, Mamadou Niang…
Trois victoires à une. On peut donc dire très logiquement que, les Lions indomptables, malgré quelques bruits dans la tanière, vont aborder la partie, samedi prochain, avec un ascendant psychologique. Rien n’est joué pour autant.
Jean Robert Frederic Fouda , à Yaoundé