En congé au Cameroun comme la plupart des footballeurs professionnels camerounais, Henri Bienvenu Ntsama profite de son séjour au pays natal pour lancer la quatrième édition du Festi-foot Henri Bienvenu dont il en est le promoteur. Camfoot l’a rencontré à Yaoundé, et nous avons échangé sur sa moitié de saison à l’Estac Troyes (Ligue 2), des chances des Lions Indomptables à la Can, et de l’accident de Brice Nlate Ekongolo. Entretien.
Comment est-ce que vous vivez l’intersaison à Yaoundé ?
Je me porte très bien, surtout que j’ai retrouvé la famille et les amis. Ce n’est pas toujours facile d’arriver au pays, en cette période de fêtes de fin d’année. Cette chaleur me manquait. En France on ne passe notre temps qu’à travailler, à jouer, et rarement on a l’occasion de profiter de la famille. Je suis très content d’être chez moi.
Votre club est premier en Ligue 2, et vous vous avez inscrit 2 buts en 11 matchs joués. C’est un bilan satisfaisant ?
Pour le moment la saison se déroule bien pour moi, et surtout pour mon club. On a terminé champion de l’automne, et maintenant on essaie de voir dans quelle mesure le rester jusqu’à la fin de la saison. Notre plus grand souhait c’est de continuer à enchaîner les victoires comme nous le faisons, afin d’accéder facilement en première division la saison prochaine. Personnellement, j’ai marqué 2 buts en 11 matchs, et c’est un bilan qui ne me satisfait pas. Je sais que je peux faire mieux, mais pour le moment je savoure le fait que le club soit premier. Et il va falloir faire plus pour aider ce club, à accéder en Ligue 1.
Depuis quatre ans vous organisé un mini-tournoi de football au Cameroun, mais est-ce que les objectifs sont restés les mêmes ?
Oui bien sûr que les objectifs restent les mêmes. C’est tout le temps pareil. Ce n’est pas facile de réussir dans le football. Il faut vraiment faire partie des meilleurs, pour atteindre un certain niveau. Moi j’essaie de donner une nouvelle énergie à ce rêve que chaque joueur de football garde au fond de lui. C’est ma façon à moi de leur dire qu’il faut qu’ils continuent de croire en eux et en leur potentiel ; car on ne sait jamais. J’aurais souhaité que des coéquipiers de la sélection nationale soient présents à ce tournoi pour les pousser davantage, mais la plupart est retournée en Europe parce qu’il y aura des matchs de Coupe dans certains pays durant les jours qui viennent. Les calendriers sont un peu chargés. Mais au moins je suis satisfait de la manière avec laquelle la compétition est organisée.
Quel est votre avis sur la reconstruction de l’équipe nationale, qui s’est enfin qualifiée pour la Can 2015 ?
Ça fait longtemps que tous les Camerounais attendaient cela. Moi je suis fier pour eux, et pour mon pays. Ça fait chaud au cœur de savoir que les gars ont réussi à se qualifier sans difficulté. C’est la preuve que la reconstruction est vraiment en marche chez les Lions. J’espère que ces bons résultats se poursuivent lors de la compétition, proprement dite. Il faut qu’ils gardent le même état d’esprit, et qu’ils ne perdent pas de vue l’objectif commun. C’est une équipe. Et avec ce que j’ai vu jusqu’ici, c’est possible que le Cameroun gagne la Can.
Brice Nlate a été victime d’un accident de la circulation à Yaoundé, il est forfait pour la Can. Quel sentiment cette nouvelle éveille en vous ?
Son accident me touche beaucoup. Je suis triste pour lui, parce que c’est non seulement un frère en tant que Camerounais, mais aussi un collègue en tant que football international. Il est très jeune, et peut-être que la Can aurait servi de déclic dans sa carrière. C’est une compétition qui est suivie dans le monde, et pour sa première expérience je crois que ça aurait été bien qu’il aille mieux et qu’il ait la chance d’aller en Guinée Equatoriale. Je lui souhaite de se rétablir rapidement.
Mené par Arthur Wandji