Issa Hayatou s’est déchaîné contre la presse occidentale. Et il s’est assuré d’être bien compris. Revenant sur une question au sujet du penalty accordé lors du quart de finale entre le pays hôte et la Tunisie, il affirme que «la presse dramatise toujours, surtout la presse occidentale. Quand quelque chose se passe en Europe, ils disent que c’était une erreur, quand c’est en Afrique, ils parlent de la corruption».
Pour que ce soit bien compris, il a répété, notamment en direction de la presse française que «vous êtes là pour pouvoir pérenniser la colonisation. Nous ne sommes plus colonisés !»
À ceux qui l’accusent d’avoir donné une sanction « bonbon » au pays hôte suite aux incidents ayant émaillé le match de demi-finale contre le Ghana, (amende de 100.000 dollars et un match à huis clos avec sursis), le président de la Confédération africaine de football (CAF) a indiqué avoir appliqué «la sanction maximale financièrement. Nous ne pouvons pas aller au delà. C’est ce que le congrès de la CAF nous a autorisés de faire. C’est ce qu’on a fait… Je ne sais pas si vous pensez que c’est normal de faire une phase de finale avec un stade vide, fermé. Tout ça, nous l’avons pris en considération».
Il a tenu aussi à rappeler que les incidents de ce genre ne sont pas exclusifs à l’Afrique et pour confondre les journalistes qui semblaient sceptiques et leur rafraîchir la mémoire, il a cité un seul exemple, celui du match de qualification de l’Euro 2012: «Serbie-Italie, vous ne parlez pas de ça!, Ça ne vaut pas ce qui s’est passé dans le match Serbie-Italie, mais comme c’est l’Afrique…»
On peut aussi citer les incidents du match Serbie – l’Albanie de l’année dernière comptant pour les qualifications pour l’Euro 2016.