Pour toutes les grandes organisations internationales qu’elles soient sportives ou autres, les médias ont toujours été une nécessité et un souci. Les relations sont souvent tendues entre ceux qui détiennent l’information pour en être les acteurs et ceux qui ont pour première mission de la divulguer et de la…commenter.
La Confédération Africaine de Football a reçu depuis toujours son lot de critiques, généralement dues à un manque de communication. Depuis quelques années, à l’initiative du Président Issa Hayatou, les choses ont bougé. Et c’est dans cet esprit d’ouverture aux médias que la CAF a décidé d’organiser du 8 au 11 décembre 2014 au Centre d’Excellence de Mbankomo, proche de Yaoundé, un séminaire destiné aux officiers média des associations nationales du continent, au total, une petite cinquantaine.
« C’est une grande première dans l’histoire de la Confédération Africaine de Football depuis sa création en 1957 », a souligné dans son message d’introduction Anjorin Moucharafou, membre du Comité exécutif de la CAF et président de la commission des médias. Comme pour les administrateurs, les entraîneurs, les médecins, les arbitres, les responsables de l’organisation faîtière ont décidé de faire un pas en avant en direction des journalistes. « Point n’est besoin de rappeler le rôle-clé des médias dans la société en général et dans le sport en particulier. Notamment le football. Le développement de ce dernier est devenu presqu’intimement lié à l’exposition et l’importance que lui accorde les médias. L’Afrique ne fait pas exception à cette tendance », a insisté Anjorin Moucharafou. Le Président de la Commission des médias, s’adressant à l’assistance, a remarqué que le football africain, souffrait parfois d’un manque criant de visibilité.
« Il n’a échappé à personne, qu’il est loisible de trouver des pages entières dans les journaux africains, des heures de programmes sur les chaînes radios et télés du continent consacrés à des compétitions européennes. Dans le même temps, les compétitions interclubs, féminine ou de catégories d’âge en Afrique bénéficient à peine d’une brève quand elles sont mentionnées ».
L’information dépend donc d’abord des fédérations nationales d’où la raison de ce séminaire qui réunit les responsables de presse d’une petite cinquantaine d’associations nationales.
Le Président du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise, le Professeur Joseph Owona, titulaire à de nombreuses reprises de portefeuilles ministériels dans son pays, était venu souhaiter la bienvenue aux séminaristes et leur a, dans son intervention, lancé un rappel aux bonnes règles de la profession.
« La communication sportive aujourd’hui se nourrit certes d’articles traditionnels de presse, de reportages, de comptes-rendus et d’interviewes mais elle intègre très fortement les derniers-nés du monde médiatique que constituent Internet et les réseaux sociaux, tous portés vers l’information tous azimuts et en temps réel.
Le défi est donc là. Et les défis sont nombreux.
Il est celui de la présence, dans un monde où le temps réel est roi et la planète, un village.
Il est surtout celui du professionnalisme, dans un univers où, la démocratisation de l’accès aux outils et moyens de communication forcent à se distinguer en raison de la cohabitation fort malheureuse du vrai et de l’ivraie.
Il est aussi celui du respect de tous les acteurs impliqués dans leur dignité et leur réputation.
La place du football dans chacune de nos associations membres, en Afrique et dans le monde n’étant plus à démontrer, celle de ses conteurs que vous êtes l’est encore moins ».
Donner sa juste place à la presse sous toutes ses formes, telle est la volonté exprimée par le Président de la Confédération Africaine de Football. La première priorité était de sensibiliser les fédérations à la nécessité de la Communication. Le séminaire de Mbankomo marquera probablement une nouvelle étape dans les relations entre la CAF et les médias africains.