Chief Henry Njalla Quan, président fondateur de la Njalla Quan Sport Academy a été conduit dans la soirée de samedi à sa dernière demeure à Bimbia village, en présence de Peter Mafany Musongue , représentant du président de la république du Cameroun et du gouverneur de la région du Sud Ouest Bernard Okalia Bilai.
Passionné de football, le Président Fondateur de la Njalla Quan Sports Academy réside désormais dans la profondeur de sa résidence de Bimbia village (Limbe) à un jet de pierre de l’océan atlantique. Samedi toute la fine graine des élites de la région du Sud Ouest ont tout rangé pour rendre un dernier hommage au général manager de la Cameroon Development Corporation (CDC), décédé le 13 décembre au petit matin à Limbe à 63 ans (03 mars 1949 – 13 décembre 2012), de suite d’une attaque vasculaire cérébrale (AVC).
Pour la circonstance, une veillée sans corps a été organisée au domicile de la dépouille, à Mbondjo vendredi le 28 décembre. Le chairman du SDF, Ni John Fru Ndi et de son vice-président Joshua Osih et de nombreuses autorités traditionnelles, civiles et sportives du pays ont fait le déplacement. Les joueurs de la Njalla Quan Sport Academy, club de l’Elite One n’ont pas quitté une seule seconde le corps de leur patron. Durant toutes les cérémonies qui ont ponctué ces obsèques officielles du chief de Bali, seuls les joueurs ont eu le droit et l’honneur de transporter la dépouille de leur président fondateur.
Un peu comme à son décès, c’est au petit matin (4h30) samedi que la mise en bière d’ « Opopo » a été faite à la morgue de la Regional Hospital of Limbe, sous le regard du préfet du Fako. La dépouille a, par la suite, cheminé en cortège à son domicile à Mbonjo. Une fois à la maison, après une dizaine de minute de huis clos, les portes du salon de « Mbonjo Boy» se sont ouvertes, permettant ainsi à toutes les personnes qui se sont privées de sommeil de s’incliner devant le corps inerte de l’homme qu’ils ont tant aimé.
A 10 heures en procession, le cortège funèbre de Chief Henry Njalla Quan a été conduit à la Community Field pour un hommage de la ville de Limbe à cette élite de la localité dont toute la communauté a pleuré la disparition. Sur place, une foule au rang desquelles des invités de marques ont pris d’assaut les lieux permettant de comprendre le côté unificateur du regretté. Le ballet des personnalités qui ont tenu à rendre un vibrant hommage à cet inconditionnel du football était conduit par Peter Mafany Musongue, représentant personnel du chef de l’Etat. A ses côtés, se trouvait Bernard Okalia Bilai, gouverneur de la région du Sud Ouest et préfet du Fako.
Pendant près d’une heure d’horloge (10h – 11h), le corps a été exposé, les uns et les autres en file indienne ont marqué un temps d’arrêt devant le disparu avant de s’incliner en signe de respect. Milla, Bell et Mayebi, Metomo ne se sont pas fait prier pour tirer leur révérence à ce grand ami : « C’est trop dur pour nous. En très peu de temps nous avons perdu des grandes figures de notre football » , confiera l’Ambassadeur Itinérant et mondialiste 1990.
Les hommes politiques n’étaient pas reste. Ils n’ont pas laissé passer l’occasion de faire des clins d’œil à leur électorat. Tandis que le secrétaire général du RDPC a choisi de se faire représenter, le chairman du SDF Ni John Fru Ndi a honoré de sa présence ce grand homme. Ce brassage des hommes au chapelet politique différent a démontré le côté rassembleur et fédérateur de Chief Henry Njalla Quan. Comme on l’observe très rarement au Cameroun, à la Community Field à Limbe, le parti au pouvoir et le principal parti de l’opposition étaient assis côte à côté. Le culte co-célébré par une dizaine de pasteur de l’église presbytérienne et les témoignages qui ont suivi ont duré environ 2 heures d’horloge.
A la fin du culte, des discours permettaient de retracer la vie du Chief des « Fuanchangong » à Libialem village au Sud Ouest Henry Njalla Quan. Les obsèques de cet acteur infatigable de l’émulation et l’épanouissement de la jeunesse camerounaise ont été publics. Le représentant du Chef de l’Etat l’a décoré, à titre posthume, grand officier national de l’ordre et de la valeur.
La bénédiction des pasteurs, entourés de la famille, a mis un terme cette journée riche en émotion.
C’est vers 16heures, devant son épouse et les enfants inconsolables qu’Henry Njalla Quan, le chief de « Fuanchogong » à Lebialem Village et chief de Bali au Nord Ouest a été retourné à la terre de ses ancêtres à Bimbia village, au bord de l’océan atlantique. Il laisse une veuve (Maman Lilian) et quatre enfants : Minerva, Patience, Junior (le nouveau directeur général de son academy) et Lilian.
James Kapnang à Bimbia Village