L’installation par la Fifa d’un nouveau Comité de normalisation à Tsinga vient confirmer la sentence prise par la Chambre de Conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) qui avait annulé quarante jours après le scrutin, l’ensemble du processus électoral.
Un bol de lait frais pour Abdouraman Hamadou ! Du vin rouge, des liqueurs et des spiritueux pour les plus résistants. Un standing ovation pour ce héros. La soirée du président de l’Etoile filante de Garoua et de ses affidés va certainement être festive. L’intrépide détracteur de l’exécutif de la Fécafoot, vient d’avoir la tête de ses éternels ennemis. Mieux qu’une victoire du droit sur l’imposture, la nouvelle de l’installation d’un deuxième Comité de normalisation à la Fécafoot, est l’aboutissement d’une guerre juridique qui a duré plus de deux ans.
Le combat de l’ancien directeur de cabinet d’Iya Mohammed vient donc de porter des fruits. L’organe créé conformément à l’article 14, al. 1a) et à l’art. 8, al. 2 des Statuts de la Fifa, est consécutif d’une part « à la confirmation par le Tribunal arbitral du Sport (Tas) du jugement de la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité olympique et sportif du Cameroun, laquelle a annulé la procédure électorale ayant mené à l’élection en 2015 de l’actuel comité exécutif de la Fécafoot et, d’autre part, aux récentes tentatives infructueuses de la Fifa visant à rapprocher les différentes parties prenantes du football camerounais et ainsi sortir de l’impasse », peut-on lire sur le communiqué de la Fifa.
Tombi dans la sauce
La décision de la Fifa consacre donc la chute avec fracas d’un exécutif longtemps combattu et finalement abattu. Ce serait un doux euphémisme que de dire que le désormais ex président de la Fécafoot, qui a démarré son « règne » dans un environnement marqué par une crise post-électorale visant à contester sa légitimité à la tête de l’exécutif qu’il conduit, était dans un chaudron depuis le 29 septembre 2015, date de son installation. Contesté, vomi, honni et désavoué par presque tout l’ensemble du gotha du football camerounais parce que mal élu, il était depuis l’annonce de sa candidature, sur le gril. Entre procès dans les instances juridictionnelles où son nom résonnait comme un gong et promesses d’une fin de règne au gnouf, Tombi continuait d’esquiver les flèches des tribunaux pour poser les jalons d’un sport roi qui se meurt. C’était sans compter ce coup de semonce de Gianni Infantino qui prend ainsi sa revanche sur celui qui a refusé de lui accorder des suffrages lors de l’élection à la Fifa l’année dernière. Tombi à Roko est tombé dans la sauce.
C.D.