Après 119 ans et 72 congrès, le 73e congrès de la FIFA s’est déroulé sur le continent africain. C’est le Rwanda et sa capitale Kigali, qui ont eu l’honneur de laver l’affront. Le choix de ce pays est judicieux à tout point de vue. Si son Président a accepté d’investir $5 millions dans l’aventure, c’est parce qu’il a fait un calcul rapide. La FIFA a accepté d’investir $100 millions dans le développement du football et des infrastructures à travers le pays. Ce congrès de la FIFA a vu son Président, Gianni Infantino, être réélu par acclamation.
Il était le seul candidat en lice. Il sait aussi qu’il n’est pas aimé de tous. On se souvient des multiples critiques liées à l’organisation de la Coupe du Monde 2022 par le Qatar. Pour autant, l’italo-suisse n’est pas dupe et l’a souligné lors de son discours d’acceptation :
L’institution qu’il dirige a fait croitre de manière exponentielle ses revenus. Il pense pouvoir encore améliorer ces résultats. En effet, avec l’expansion des Coupes du monde masculine et féminine et de l’introduction d’un système de Coupe des clubs à 32 équipes, les sponsors vont courir.
Gianni Infantino a aussi tenu à signaler que la gouvernance va monter un cran plus haut en serrant la vis aux associations récalcitrantes. Elles vont devoir rendre compte de chaque montant d’argent qu’elles reçoivent.
«Chaque dollar investi dans des projets et des associations fera l’objet d’un audit indépendant. L’argent ne se perd plus. C’est pourquoi les institutions ont retrouvé leur confiance dans la Fifa. A l’image du ministère de la Justice des États-Unis qui nous a rendu plus de 200 millions de dollars qui avaient été volés par des fonctionnaires corrompus. Nous avons réinvesti cette somme dans le football».
Cela fait déjà sept ans que Infantino préside aux destinées de la FIFA. C’est le congrès extraordinaire de 2016 qui l’avait consacré après la démission de Sepp Blatter.