Il ne s’était pas prononcé en public sur ce débat qui perturbe le microcosme sportif de la planète. En coulisses cependant, il travaillait très fort pour s’assurer que les présidents des associations lui soient fidèles. C’est cette idée d’imposer à tout prix ses idées qui avait conduit à l’élection de Ahmad Ahmad à la Présidence de la CAF il y a quatre ans. Il avait déjà antérieurement fait voter une règle qui impliquait l’organisation de la CAN en juin. Cela s’est fait une fois, en Egypte 2019.
Ce lundi à Zurich en Suisse, il a proposé que la CAN soit désormais jouée en uniquement automne, c’est-à-dire entre Septembre et Novembre, à l’avenir. Ayant été au premier rang de la contestation contre la tenue de la prochaine édition, prévue du 9 janvier au 6 février au Cameroun, il va être forcé de s’avouer vaincu après que l’Afrique se soit tenu debout comme un homme.
« Si nous pouvons rationaliser le calendrier afin de garantir qu’une CAN puisse être jouée dans le cadre d’une fenêtre internationale plus longue à l’automne plutôt qu’en janvier et février, je pense que nous aurons déjà réalisé quelque chose d’assez important pour qu’il y ait moins de perturbations pour de nombreuses ligues qui ont des joueurs de nationalités africaines dans leurs compétitions », a indiqué le Suisse durant une conférence de presse, après un Sommet sur l’avenir du football mondial où il a notamment été question d’une Coupe du monde organisée tous les 2 ans.
« Aujourd’hui, la CAN en janvier et février devient un problème »
La Fifa, dans son projet de réforme du calendrier mondial à partir de 2023-2024, envisage en effet de rassembler les rencontres de qualifications des équipes nationales en octobre, voire mars, afin de laisser les joueurs à la disposition de leurs clubs, le reste de la saison. « Il y a encore quelques années, personne ne se préoccupait de savoir si la Coupe d’Afrique des nations se jouait en janvier ou février, plus ou moins, a assuré Gianni Infantino. Aujourd’hui, ça devient un problème, car en janvier et février, pour de nombreuses ligues en Europe et dans d’autres régions du monde où des Africains jouent, c’est au milieu de leurs compétitions. Et ces ligues doivent libérer les joueurs pour qu’ils puissent disputer la CAN, ce qui est normal parce que c’est ainsi que la pyramide et le système du football est bâti ».
Les pays africains voient donc désormais vers où va le soutien de Gianni Infantino.