Lors de l’Assemblée extraordinaire qui s’est tenue mardi à Yaoundé, la majorité des membres de l’Assemblée générale (de 2009, Ndlr.) a décidé qu’en cas de litiges, il est obligatoire d’épuiser d’abord toutes les voies de recours internes de la Fédération avant de saisir le Cnosc et enfin le Tas.
Ce n’est pas toujours évident pour la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) d’appliquer les décisions rendues contre elle, par la Chambre de conciliation et d’arbitrage (Cca) du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnsoc). Surtout lorsque le requérant n’a fait appel auprès d’aucune voie de recours interne. Mais ça, c’était avant l’Assemblée extraordinaire de l’Assemblée générale (de 2009, Ndlr.) qui s’est tenue mardi à Yaoundé. Selon les décisions qui ont été adoptées au cours de ces travaux, nul ne devrait plus sauter les étapes. Désormais, en cas de litiges, il est obligatoire de saisir toutes les différentes voies de recours respectives et disponibles de la Fécafoot.
Il s’agit principalement de la Commission de recours, de la Chambre nationale de résolution des litiges, de la Commission électorale de recours et du Tribunal arbitral du football (Taf) en gestation. Ce n’est en effet qu’en cas d’épuisement de toutes ces voies de recours, que l’une des parties engagées dans ledit litige peut saisir la Chambre de conciliation et d’arbitrage Cnosc, avant de faire appel enfin, au Tribunal arbitral du sport (Tas) de Lausanne en Suisse. Du coup, les décisions des litiges traités directement au Cnosc ou au Tas seront (en principe) nulles et de nul effet à la Fécafoot. Ce sont les nouvelles précisions qui ont été apportées à l’article 78 des Statuts de l’instance que dirige Joseph Owona. « L’article 78 dit qu’il y a des règles à la Fécafoot, qu’il y a des règles du Cameroun, de la Fifa et de la Caf. Et que le football camerounais se gouverne suivant d’abord ses règles », a expliqué le président de la normalisation.
J. Owona : « il n’est pas toujours bon d’aller au Tas »
« Nous avons dit ajoute-t-il, que ce n’est qu’en cas d’épuisement des recours internes à la Fécafoot que la Fécafoot et ses membres s’engagent à saisir la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Cnosc ». Et encore, «malheureusement, le contentieux du football ne voit que le contentieux qui va à la Chambre et de conciliation et d’arbitrage. Il y a également un contentieux de décision administrative. Donc il y a des décisions administratives qui doivent respecter les procédures en matières de décisions administratives ». Lesdits textes ont été adoptés par la majorité des membres, soit 63 voix contre 34 sur les 97 suffrages présents et valablement exprimés. Cependant, « des concessions ayant été faites, nous demandons à toutes les parties d’apprendre à régler ces problèmes par le dialogue. Aujourd’hui (hier, Ndlr.) d’aucuns ont accepté un certain nombre de compris par le dialogue. Je crois qu’il n’est pas toujours bon d’aller au Tas. Nos problèmes peuvent être régler par nous-mêmes», dixit l’ancien ministre des Sports.
Arthur Wandji