« Ce sont deux matchs aux contextes différents qui resteront dans ma carrière. En 2000, nous avions une très belle équipe. Nous étions partis directement après la finale des JO pour la France. Tout le monde voulait voir le champion du monde et d’Europe contre le champion d’Afrique et médaillé d’or aux JO. A la fin, nous étions pratiquement à forces égales.
Ce match est resté dans les mémoires. En 2003, on était toujours une grande équipe, qui prenait du plaisir à être ensemble. On a très bien joué jusqu’à la demi-finale et la perte de notre frère. On ne savait pas si on allait jouer. Mais la femme de Marc Vivien Foé a trouvé les mots pour nous galvaniser. Nous avons tout donné sur le terrain. On avait une force venue on ne sait d’où. Personne ne pouvait imaginer que nous n’avions pas beaucoup dormi avant, ni mangé et que le match n’avait pas été préparé comme il fallait. Mais nous avons été rattrapés car le corps ne répondait plus. Cette fois, même si ce sera dur, les Camerounais ont toujours cet orgueil qui fait qu’on ne part pas battu d’avance. J’encourage mes jeunes frères à tout donner. Le résultat est souvent plus facile à accepter quand on sait qu’on s’est battu jusqu’au bout ».