Dans leur bataille pour se maintenir au pouvoir, la Fécafoot et son Comité Exécutif déploient des stratégies sur le terrain et sont prêts à aller jusqu’au bout pour rester en poste. Pour ce faire, ils ne veulent être entouré que d’individus qui leur sont acquis. Et la présence du SYNAFOC qui tient en respect les club et la Fécafoot, dérange. Samuel Eto’o a donc trouvé la stratégie pour récupérer la voix de Gérémi Njitap comme membre de l’Assemblée Générale.
Le conflit entre les deux institutions a pris un tournant décisif le 15 novembre 2024 lorsque le Comité Exécutif de la Fécafoot, dirigé par Samuel Eto’o, a voté pour retirer l’agrément du Synafoc comme représentant officiel des footballeurs professionnels au sein de l’assemblée générale de la fédération. Cette décision a été confirmée lors d’une assemblée générale le lendemain. Le Synafoc, présidé par Geremi Njitap, ne représente donc plus les joueurs auprès de la Fécafoot, même s’il continue d’exister en tant que syndicat indépendant.
Gérémi Njitap vs Samuel Eto’o : bataille jusqu’à la dernière goutte de sueur
La Fécafoot justifie ce retrait par un manque supposé de représentativité du Synafoc. Mais tout le monde s’entend à dire que ce n’est en réalité qu’un pretexte. Samuel Eto’o et son Comité Exécutif tente pour la deuxième fois de faire taire Gérémi Njitap, le Président du Synafoc. Il y a un an, au sortit de la CAN 2024, ils ont tenté d’exclure l’ancien joueur du football sur une période de 10 ans. Mais la CAF a mis en garde la Fécafoot de ne pas prendre ses compétitions comme pretexte de ses basses manoeuvres.
Si on déshabille Paul, c’est pour donc habiller Pierre. L’Association Nationale des Footballeurs du Cameroun (ANFC), co-fondé par Samuel Eto’o et dirigée par Lucien Metomo, un proche du Président, s’est faite couronnée. Cela traduit aussi le fait que la Fécafoot veut avoir plus de contrôle sur les affaires concernant les joueurs. Il est clair que l’intransigeance du Synafoc qui attaque en justice clubs et fédération pour le respect des contraire dérange.
Le Synafoc ne peut que crier son indignation face à cette décision inique. Jacques Itiga, son responsable de communication, a souligné que cette manœuvre pourrait violer la convention entre la FIFA et la FIFPRO, qui protège les syndicats de joueurs et leurs droits.
Ce conflit met en lumière les tensions croissantes dans la gouvernance du football camerounais, où des divergences personnelles et politiques semblent jouer un rôle important dans les décisions institutionnelles.
Réunis en session extraordinaire ce lundi, le Comité Directeur du Synafoc, élargiau Comité des Sages, a relevé qu’il était question d’une exclusion abusivement désigné en Retrait g’agrément de l’Assemblée Générale. Selon le document qui a sanctionné la réunion, le Synafoc est un membre de droit de l’Assemblée Générale :
Le SYNAFOC, membre de la Fédération Internationale des Footballeurs Professionnels (FIFPRO) depuis 2002, en attendant sa notification qui ouvrira la voie aux recours appropriés, prend acte de cette décision dont le seul objectif est d’anéantir la défense des droits des footballeurs.
Il prend à témoin les pouvoirs publics et la communauté sportive nationale et internationale et promet d’user de toutes le voies pour opposer à la force brutale et sauvage, LES DROITS et particulièrement ceux des Footballeurs.
Le Comité Directeur appelle les footballeurs à la sérénité et les rassure de la détermination du SYNAFOC à ne rien lâcher dans la défense de leurs intérêts face aux prédateurs désormais installés au cœur même de l’Exécutif de la FECAFOOT.
Le Comité Directeur instruit le Secrétaire Général de saisir les instances juridictionnelles compétentes comme il a été fait par le passé dans des circonstances identiques en 2013, saisine ayant abouti à l’annulation de la décision illégale et injustifiée de l’Assemblée Générale de la FECAFOOT et à la réintégration du SYNAFOC.