« Dans mon dernier journal, je m’apprêtais avec la sélection à décoller pour le Japon, nous étions à Roissy. La galère en fait ne faisait que commencer. Il nous a fallu une quarantaine d’heures pour rejoindre notre camp de base, à Nakatsue, quel périple ! Nous sommes donc partis de Paris direction Addis-Abeba, la capitale de l’Ethiopie.»
« Drôle de direction me direz-vous mais il n’y avait pas de vol direct. 4h30 plus tard, on arrivait à Bombay en Inde. Là, on a dû attendre 6 heures sur place pour attendre l’autorisation pour survoler certains pays. Chose faite, 6 heures de plus pour rallier Bankkok, en Thaïlande. »
« le mot d’ordre est : récupération »
« Cet atterrissage était en fait un peu forcé car il y avait toujours des problèmes d’autorisation de vol au dessus des Philippines, du Cambodge et du Vietnam. Encore de l’attente à l’aéroport, encore 7 heures de vol environ et enfin arrivée à Fukuoka. Non, il restait une dernière étape : les 3 heures de car jusqu’à Nakatsue, notre camp de base. Ce petit village et une partie de ses habitants nous ont accueillis vers 3-4 heures du matin, je ne me souviens plus trop. Vous comprenez bien que nous avons débarqué dans un état de fatigue assez avancé. C’est pourquoi aujourd’hui, à l’entame de la dernière ligne droite avant le coup d’envoi, le mot d’ordre est : récupération. »
« 2-2 contre l’Angleterre »
« Entre temps, nous avons fait un petit match amical que nous avons gagné 1-0 contre une équipe locale. Et puis dimanche, ce fut l’opposition contre l’Angleterre. La témpérature était montée à plus de 30 degrés sur la pelouse. Un de nos objectifs, malgré la fatigue et le décalage horaire pas encore digéré, était de gagner pour emmagasiner de la confiance avant le début de la compétition. A la sortie, on fait match nul 2-2 avec un peu de regret car on prend le deuxième but dans les arrêts de jeu. L’essentiel de toute façon était de prendre le rythme et de ne pas avoir de blessés. Tout le monde va bien. »
« pas particulièrement impatient »
Pour ma part, je suis heureux d’avoir marqué le deuxième but même si ce n’est pas le plus important. C’était un coup-franc à une vingtaine de mètres. Pour les coups de pied arrêté sur le flanc droit, c’est de ma responsabilité. J’ai loupé le premier, j’ai réussi le second. D’une manière générale, ce match contre les Anglais était d’un bon niveau, cétait aussi le dernier avant le coup d’envoi dimanche contre l’Eire. Je ne suis pas particulièrement impatient pour ce rendez-vous mais je peux vous dire qu’avec un peu de chance, le Cameroun pourrait surprendre. En tout cas, une chose est sûre, le potentiel est là. A bientôt.»
Geremi