Le milieu de terrain camerounais ne disputera pas le match de la dernière journée dans ce groupe A de la CAN. Il est suspendu pour avoir écopé d’un second carton jaune mercredi face à la Guinée-Bissau (2-1). Une suspension qui le plonge dans des regrets, lui qui espérait faire un bien meilleur match dimanche face aux Panthères du Gabon.
Nous l’avons rencontré à l’hôtel Le Méridien de Libreville. Il nous reparle de ce match gagné sur le fil notamment, ce but bissau-guinéen qu’il aurait aimé contrer. Mais aussi du prochain adversaire des Lions.
On vous a vu vous tenir le genou plusieurs fois mercredi, lors de la confrontation avec la Guinée-Bissau. Dans quel état physique êtes-vous aujourd’hui ?
C’est vrai que lors de ce match j’ai subi beaucoup de chocs physiques dans les duels. En retombant sur une action j’ai pris un coup au genou, mais tout le monde peut être rassuré ; ça va mieux, il n’y a rien de grave. On a eu le temps de récupérer après le match d’hier.
Un match justement qui n’a pas été facile pour l’équipe camerounaise…
Pour être franc, on a été médiocres en première mi-temps. Je pense que tout le monde l’a vu. Ce n’était vraiment pas digne d’une équipe qui voulait gagner le match. On a joué contre une équipe qui a démontré qu’elle avait plus envie de gagner que nous. Une équipe qui a par conséquent mis beaucoup d’impact dans son jeu, avec des joueurs toujours groupés autour du porteur de balle que ce soit l’un de nos joueurs ou l’un des leurs. Sur cette lancée, on n’a pas su les contrecarrer, mais en seconde mi-temps, avec plus d’engagement et d’envie, et aussi un bon discours de l’entraîneur, on a su renverser la vapeur. Le problème c’est qu’on ne sait pas encore concrétiser toutes nos actions, pourtant on sait s’en créer. Il nous manque cette justesse technique qui fait en sorte qu’on n’arrive pas à se mettre rapidement à l’abri, et qu’au contraire on est toujours en train de courir derrière le score. Je pense que c’est cela que nous devons corriger.
Pourtant sur l’occasion qui mène au but bissau-guinéen, on vous a vu ralentir dans votre cause. Est-ce parce que vous aviez mal aux jambes ?
Non je n’ai pas eu mal. Dans cette occasion, le joueur bissau-guinéen était déjà en duel avec un de mes coéquipiers. Et quand j’arrive sur cette occasion, il a une longueur d’avance et me prend de vitesse. Je ne pensais vraiment pas qu’il allait partir comme ça. On a malheureusement reculé et on lui a donné le champ libre pour marquer ce but. Heureusement, il y a eu ce réveil en seconde mi-temps qui nous a permis de nous s’imposer.
Le Cameroun a gagné, mais vous ne prendrez pas part au prochain match ; puisque vous êtes suspendu…
Et ça me déçoit tellement. Sur cette action où je prends le carton, je ne m’attendais pas du tout à un avertissement. Or, après ça j’ai commencé à jouer avec le frein. Je ne mettais plus trop le pied dans les duels, de peur de prendre un rouge. J’ai des regrets de ne pas pouvoir jouer cette petite finale contre le Gabon. Car ce sera un match décisif pour les deux équipes. Il va falloir gagner pour rester premier de notre groupe. Ce sera difficile, mais je sais que nous avons les armes nécessaires pour faire un bon match.
Comment est-ce que vos coéquipiers devraient-ils aborder ce match ?
On devrait l’aborder comme on l’a fait en deuxième mi-temps face à la Guinée-Bissau. On doit être conquérants et tout donner pour éviter d’encaisser les premiers. Nos défenseurs doivent vraiment être tranchants dans les duels, ne pas laisser un joueur comme Aubameyang s’approcher trop prêt, et nos attaquants doivent tout faire pour concrétiser le maximum d’occasions possibles. On a besoin de cette place en quart de finale.
Mené par Arthur Wandji, à Libreville