Face à une équipe gambienne qui était regroupée tel que l’avait d’ailleurs promis leur sélectionneur, les Lions indomptables ont fait preuve d’abnégation jusqu’au bout. En totale maîtrise sur l’ensemble du match, Toko Ekambi et ses coéquipiers ont impressionné par un jeu, une force et une puissance collectifs qui leur a permis de se créer de nombreuses occasions nettes. Les Gambiens ont été tétanisés par ce qui se dégageait de cette équipe concentrée.
André Onana (6) : une soirée tranquille pour le gardien camerounais. Jamais inquiété par des Scorpions repliés dans leur camp, il réalise son premier clean sheet du tournoi. Il aurait pu être passeur décisif si Clinton Njie avait été efficace sur son long courrier (86e).
Faï Collins (7) : autoritaire, il a régné dans le couloir droit. Solide aussi bien défensivement qu’offensivement, il a créé une énorme différence par ses centres. A l’image du ballon qu’il pose sur la tête de Toko Ekambi pour le 1-0 (50e). Il a joué le jeu tactique, en pressant quant il le fallait, mais surtout en se repositonnant vers l’axe pour assurer l’équilibre défensif. Remplacé par Olivier Mbaïzo (non noté) à la 84e.
Jean-Charles Castelletto (6) : c’est peut-être le match référence en Lions Indomptables. Intelligent dans son placement, le Nantais a été appliqué lors de ses interventions. Il a su contenir les quelques alertes de Barrow en affichant une grande qualité et une maîtrise techniques.
Michaël Ngadeu (6) : c’est le meilleur match du tournoi pour le défenseur de La Gantoise. Jamais pris à défaut, il a aisément remporté ses duels et découragé les Gambiens sur les rares contres qu’ils ont mené.
Nouhou Tolo (5.5) : une bonne activité dans le couloir gauche. Il n’a pas hésité à prendre la profondeur pour à créer le surnombre en attaque. Mais il s’est surtout concentré en défensive et c’est probablement la raison pour laquelle il a fait moins de centres.
Oum Gouet (5.5) : un bon match pour le milieu de terrain. Appliqué, solide défensivement et généreux offensivement, il n’a pas lésiné sur les moyens de mettre ses partenaires dans de bonnes conditions. Il offre une superbe balle à Aboubakar qui plaçait ensuite une puissante tête contrée par la poitrine du gardien (35e).
Zambo Anguissa (5) : Il a joué simple ce samedi, mais ne pouvait se donner à fond pour éviter un autre carton jaune qui aurait pu signifier une absence en demi-finale. On attend plus de ce fin technicien qui n’a pas encore trouvé la confiance nécessaire pour se sublimer et pour porter le reste du groupe. Remplacé à la 87e par Neyou (non noté).
Martin Hongla (6.5) : bon dans l’impact et son placement, il a élevé le niveau tout au long de la partie dans l’entrejeu. Souvent à l’origine et à la construction des offensives camerounaises, il s’est (encore) mué en passeur pour Toko sur le but du 2-0. Il cède sa place à Kunde (non noté) à la 81e.
Moumi Ngamaleu (6.5) : il est le maître à jouer de cette sélection. C’est bien lui teste La Défense adverse à travers ses dribbles chaloupés. Il a tenté souvent de se projeter, quelque fois d’élargir le jeu, d’apporter de l’impact par ses fulgurances et distribuer de bons ballons à ses compères d’attaque. Remplacé à la 88e par Bassogog (88e).
Toko Ekambi (7.5) : quel match ! En renard des surfaces, il a montré une belle abnégation. Il surgit parfaitement de la tête pour propulser au fond des filets un centre de Faï (50e). Grâce à ses appels incessants, il s’offre ensuite un doublé sur une passe de Hongla (57e). Il est remplacé par Njie (non noté) à la 81e.
Vincent Aboubakar (5.5) : en profondeur ou dos au but, l’attaquant a malmené la défense gambienne. Toujours disponible et intéressant dans son jeu de remise, il n’a rien lâché du début à la fin et n’a jamais hésité à frapper. Il méritait bien un autre but, mais il en était peut-être obsédé, des records restaient à briser. Cette tête qu’il met sur le gardien aurait pu lui faire du bien. Mais ce n’est que partie remise.
Antonio Conceiçao (6) : cette victoire est bien la sienne. Critiqué match après match pour les performances du bloc équipe, il a mis les cinq jours entre le match de huitième et de quart de finale pour ajuster sa stratégie. Et il est clair qu’il a convaincu ses joueurs sur la bonne stratégie de cette rencontre.