Hué pendant tout le match qui a opposé mercredi les Panthères aux Etalons du Burkina Faso (1-1), le gardien N°1 de la sélection gabonaise a réagi ce samedi en conférence de presse, aux attaques des supporters locaux.
« Le public gabonais est très exigent. J’ai assez d’expérience pour savoir qu’il m’aime beaucoup. On n’est pas exigent envers quelqu’un qu’on n’aime pas. Ça fait 13 ans que je joue au sein des Panthères, et je crois que j’ai trop habitué nos supporters à des matchs sans prendre des buts. Je préfère qu’on me crie dessus, plutôt que mes jeunes coéquipiers. Moi, j’ai assez d’expérience pour ne pas me laisser atteindre par ça. Et je sais que si je fais un grand match dimanche, le même public que me hue aujourd’hui sera derrière moi.
Lorsque vous êtes gardien de but en Afrique, on vous reproche toujours le but, quelle que soit la manière qu’il rentre ; même si c’est à cause d’une erreur défensive. Heureusement, je sais surpasser ces cris. Parce que si je me laisse emporter par ça, je sors de mon match. La nation a besoin de moi. Je suis là. Dimanche on va aller avec tout, et essayer de donner du sourire aux Gabonais. Même s’ils sont frustrés parce qu’on ne gagne pas. Mais la Panthère n’est pas morte. Elle est juste blessée. Et on sait comment une Panthère blessée peut être dangereuse. On ne redoute rien chez les Lions. Ça va se jouer balle au pied ».
Par Arthur Wandji, à Libreville