Le président de la République du Gabon s’est invité à la séance d’entraînement de l’équipe nationale de son pays ce samedi. A un jour du match qui les attend face au Cameroun, dans le cadre de la dernière journée de cette 31e Coupe d’Afrique des nations, le chef de l’Etat est allé remotiver ses troupes.
Les Panthères du Gabon affrontent les Lions Indomptables du Cameroun ce dimanche à Libreville, à l’occasion de la dernière journée dans le groupe A de cette 31e Coupe d’Afrique des nations (CAN). Une finale entre les deux équipes qui doivent tout faire pour ne pas perdre. Surtout le pays hôte qui a besoin d’une victoire pour continuer l’aventure. Dans les rues de Libreville, certains supporters gabonais annoncent des troubles en cas de simple match nul. Au sommet de l’Etat, l’on connait que les enjeux sont très importants. Le pays n’est pas encore totalement sorti de la crise post-électorale dans laquelle il est plongé depuis plusieurs mois.
Ce samedi, le chef de l’Etat en personne s’est invité dans la tanière des Panthères. Pierre-Emerick Aubameyang et ses coéquipiers ne s’attendaient pas à sa visite, mais parce que l’avenir (politique et social) du pays est en jeu, le président gabonais a tenu à aller rappeler aux hommes de José Camacho le rôle important qu’ils vont jouer dans la survie de la nation. « On a compris que les attentes sont très élevées par rapport au pays. On sait qu’on n’a pas le choix. On devra se munir de toutes nos armes pour gagner. Ce n’est pas une pression, mais je pense que le président a juste tenu à nous rappeler la mission importante qui est la nôtre. Nous sommes conscients que c’est un match à quitte ou double », a confié Didier Ovono, gardien N°1 des Panthères, en conférence de presse ce samedi.
Ali Bongo sait qu’il ne fait pas l’unanimité au sein de son pays. Comme il sait qu’en cas d’élimination du Gabon au premier de sa CAN, ses détracteurs lui imputeront les causes de cette honteuse débâcle. José Camacho, entraîneur des Panthère apprécie son geste. Sans donner des détails sur le message du chef de l’Etat aux joueurs, le technicien espagnol assure que ses mots devraient amener les joueurs à se surpasser sur le terrain. « Le président nous a donné son soutien, dit-il. Il sait qu’on va entrer dans le terrain et qu’on va tout donner. Le président a demandé aux joueurs de se battre à 100%, de faire le meilleur match possible pour que le Gabon se qualifie. Ses mots sont très importants et très sincères. C’est important et normal de la part d’un président d’un pays ».
Arthur Wandji, à Libreville