En prélude à l’assemblée générale ordinaire de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) qui se tiendra samedi, 10 mars 2007 à l’Hôtel Mont Fébé de Yaoundé, les membres de la ligue provinciale de football du Centre se sont réunis avant hier dans l’un des salons de Somatel Hôtel à Yaoundé.
Suite aux menaces de licenciement qui pèseraient sur certains employés de la Fécafoot, les délégués de la ligue du Centre se sont entendus pour défendre le personnel menacé. La probable mise à l’écart envisagée par la Fécafoot et le Premier ministère de certains élus fédéraux fut la principale articulation à l’ordre du jour de cette assise.
Après le limogeage de Jean Lambert Nang de la fonction de directeur général de la Fécafoot, il semblerait que les départs de Jean René Atangana Mballa, le premier vice-président, Roland Amougou Etogo, le président de la commission d’organisation des compétitions nationales et Luc Assamba, le président de la ligue provinciale de football du Centre, soient imminents.
Il ressort du mémorandum adressé à la Fécafoot, qu’au cours des travaux de mercredi dernier, les élus provinciaux du Centre ont interpellé les membres de l’assemblée générale, afin qu’ils permettent aux mis en cause de s’expliquer sur leur implication réelle ou supposée dans les affaires qui ont déteint considérablement l’image du football camerounais ces derniers temps. Sur ce point, les délégués exigent l’application simple des règlements généraux de la Fécafoot.
De l’avis de la ligue, Jean-René Atangana Mballa, Roland Amougou Etogo et Luc Assamba, ne sont en rien impliqués dans les manœuvres frauduleuses qui ont cours à la Fécafoot. Par conséquent, les délégués du football dans la province du Centre s’indignent contre les mesures prises par le Premier ministre en accord avec le président de la Fécafoot, qui auraient été obtenues sur la base « d’informations mensongères et erronées contre des personnes non coupables de quelques fautes que ce soit ».
Les délégués ont donc émis le vœu de voir une enquête diligentée dans des délais raisonnables et de préférence par un organisme extérieur à la Fécafoot, afin que les responsabilités soient établies de manière plus précise. Selon Louis Marie Ondoa, membre de la ligue du Centre : « c’est l’axe Nord-Littoral, créé par certains responsables de la Fécafoot dans le but de défavoriser la ligue du Centre qui freine l’évolution du football camerounais en ce moment ».
Dans leur mémorandum, les membres de la ligue provinciale du Centre citent, par exemple, « David Mayebi et Alim Konaté, fortement soutenus par le président de la Fécafoot lui-même » comme étant les principaux responsables « des scandales » qui secouent la fédération en ce moment. En outre, M. Ondoa pense que « l’équipe dirigeante actuelle de la Fécafoot a étalé ses limites, elle doit démissionner, sinon on bloque tout samedi ». En sus, les délégués du Centre se sont interrogés : « d’où vient-il donc qu’à l’heure des représailles gouvernementales, les noms des élus originaires du Centre et de l’Ouest soient cités comme étant les principaux instigateurs des troubles à la Fécafoot? »
Au cours de la réunion de concertation d’hier, l’état des préparatifs de la prochaine saison dans la ligue du Centre, initialement prévus pour le 24 mars a été occulté. Les footballeurs de la D2 sont une fois de plus pris en otage par les affaires. Notamment celle de Jules José Ka’a, le gardien de but de Cetef qui a défrayé la chronique lors du dernier tournoi Inter-poules, la réprogrammation du match Cetef- Tonnerre et le non respect des textes dont la Fécafoot s’est elle même dotée.
E. Z. Ndé Tchoussi.