Au sein de la cuvée actuelle des Lions Indomptables de Volker Finke, qui a disputé les deux derniers matchs victorieux, quatre joueurs font partie de la génération des juniors finaliste de la CAN 2011 et quart de finalistes de la Coupe du Monde de cette catégorie la même année. L’on avait un peu perdu ses traces jusqu’à sa convocation parmi les 25 qui ont été appelés en regroupement en vue des deux premiers matchs éliminatoires de la Can 2015.
Nous avons rencontré l’ancien joueur de Panthère du Ndé au moment de son retour en club et nous lui avons posé quelques questions pour vous. Entretien.
Après la Coupe du Monde junior en 2011 on ne vous a plus senti jusqu’à cette dernière convocation en équipe nationale. Où étiez-vous passé ? Quel a été votre parcours ?
Arès cette Coupe du Monde junior, je suis allé en France, à Rennes précisément où j’ai passé des tests non concluant. Je me suis rendu du côté de la Tunisie où j’ai passé presque une année blanche. Ça n’a pas été facile. Dieu merci, avec le travail, je me suis retrouvé dès la deuxième année à Etoile sportive du Sahel où j’évolue jusqu’à présent. Notre ambition est de remporter le titre de champion et viser aussi la Champion’s League africaine. L’équipe s’est doté des moyens pour cela cette saison en recrutant des joueurs internationaux de valeur. Nous sommes rendus à la 5ème journée du championnat et nous sommes premiers. J’ai disputé tous les matchs. Déjà la saison dernière sur 32 matchs j’ai joué 29. Chaque fois que je n’ai pas joué, c’était du fait de suspension à la suite de cartons jaunes cumulés.
Comment trouvez-vous le niveau du championnat de Tunisie ?
Sincèrement, le niveau est élevé. C’est professionnel. Toutes les commodités sont réunies pour le travail.
Comment avez-vous accueilli votre sélection ?
Ça été un honneur pour moi de savoir que je suis convoqué et d’être ensuite dans la liste de ceux qui devaient défendre les couleurs du Cameroun. J’en profite pour remercier l’entraîneur national, qui m’a donné la chance en me convoquant dans cette équipe nationale où j’ai retrouvé plusieurs de mes coéquipiers de cette génération de 2011 à laquelle vous avez fait allusion. Je pense que c’est une chance que je compte saisir grandement et prouver que je reste le footballeur que le public a connu depuis les juniors.
Et comment avez-vous été accueilli par les anciens ?
Ça été facile, parce que les aînés comme Nico (Nkoulou, ndlr), le grand Stéphane Mbia et Enoh Eyong m’ont facilité l’intégration, ainsi qu’à tous les autres jeunes. C’est comme ça que je suis rentré dans le bain. J’ai aussi eu l’impression d’être en 2011 quand j’ai retrouvé des gars comme Edgard Sally, Oyongo, Clinton Njié, Vincent Aboubakar, qui sont des anciens coéquipiers en sélection jeune. Avec eux, je me suis senti libéré.
Vous êtes rentré en cours de jeu contre la Côte d’Ivoire au moment où le Cameroun menait. Qu’avez-vous ressenti à ce moment-là ?
Quand il faut défendre les couleurs de son pays, on est prêt à tout. Même s’il fallait jouer dans les buts pour défendre les couleurs de mon pays, je l’aurais fait. C’est dire que sur le plan psychologique j’étais préparé, j’étais prêt.
Des objectifs avec cette équipe nationale ?
Cela passe d’abord par le travail en club où je dois continuer à être titulaire et remporter des titres. Et il sera dès lors facile d’être à nouveau rappelé en équipe nationale. Mon rêve à ce moment sera de qualifier notre pays pour la Can, la disputer et pourquoi pas ramener encore un trophée au pays comme l’ont fait nos aînés. Beaucoup parmi nous étaient à leur première sélection et nous tenons tous à marquer notre passage dans cette équipe nationale par des titres. C’est pour cela que nous nous donnons à 100% à chaque moment où nous sommes sur le terrain à l’entraînement comme en match.
Vous avez parlé de votre prestation en club. Comment cela se passe à l’Etoile sportive du Sahel ?
Tout se passe bien. Nous avons disputé la Champion’s League africaine où nous avons été éliminé en quart de finale. Nous n’avons pas été champions de Tunisie la saison dernière. Mais, nous avons remporté la Coupe de Tunisie deux années consécutives, en 2013 et 2014.
Entretien mené par Antoine Tella à Yaoundé