C’est pourtant une affiche qui en temps normal aurait fait courir les foules. La sélection nationale du Cameroun va rencontrer ce mardi l’équipe nationale de France, l’une des meilleures équipes nationales dans le monde. Mais les problèmes administratifs ont pratiquement déjà fait dérailler les ambitions du sélectionneur Joseph Ndocko. Les joueuses sélectionnées n’ont pas tenu la moindre séance d’entraînement ensemble. Pourquoi ? Bien évidemment tout le monde n’a pas reçu de visa d’entrée en France.
Comment cela se fait-il ?
Le reportage de Alexis Billebault, lequipe.fr
Normalement, l’ensemble de la sélection camerounaise sera au pied des Alpes ce mardi soir. Lundi après-midi, l’ambassade de France au Cameroun achevait, sauf problème de dernière minute, de tamponner les passeports de vingt-deux personnes – dont sept joueuses et le staff technique et médical – et d’accorder les visas nécessaires à l’entrée sur le territoire français. Jusqu’à ce moment, la question de la présence du Cameroun à Grenoble s’est posée, même si onze internationales étaient déjà sur place. Elles ont pu effectuer quelques séances d’entraînement sous les ordres de deux entraîneurs camerounais vivant en France, lesquels appliquaient les consignes envoyées depuis Yaoundé par Joseph Ndocko, le sélectionneur.
La raison de ce départ tardif est simple : « La demande de visas a été déposée la semaine dernière (mercredi selon nos informations), a précisé Martin Etongue, le secrétaire général de la Fédération camerounaise (Fecafoot). Il fallait étudier tous les documents. » Un délai trop court pour l’ambassade, obligée de vérifier les dossiers de vingt-deux personnes, et qui ne pouvait officiellement en traiter que six par jour.
« On ne sait pas comment on va se rendre à Grenoble »
Une fois les passeports récupérés, les Camerounaises ont dû patienter jusqu’à 23 h 30 (heure de Paris, 22 h 30 au Cameroun) pour embarquer, sauf aléa de dernière minute, à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen sur un vol Air France, d’une durée de six heures.
Si tout s’est bien passé, les Lionnes devaient arriver tôt ce mardi matin vers 6 heures, à l’aéroport de Roissy. Avec l’obligation de rejoindre Grenoble, à 600 km de là, le plus vite possible, histoire d’avoir quelques heures de repos avant d’affronter les Tricolores. « On ne sait pas comment on va se rendre à Grenoble. On m’a parlé d’un vol affrété par la FFF. Préparer un match face à une des meilleures équipes du monde dans ces conditions, franchement… », a lâché, entre colère et résignation, Joseph Ndocko.
Alexis Billebault, lequipe.fr