C’est une prestation très décevante que les Lionnes ont réalisé ce samedi soir. Le calibre de la sélection française est très élevée. Mais en football, il ne suffit pas d’être une équipe puissante pour gagner. Si c’était le cas, certainement que le PSG, Manchester City, entre autres, ne laisseraient rien aux autres. Ce sport a ceci de merveilleux que toute équipe bien organisée tactiquement et qui joue sur ses forces est capable de réaliser de grandes choses. Gabriel Zabo, le sélectionneur de l’équipe du Cameroun, peut-il faire douter de gros calibres ?
Ce samedi, il est vrai qu’on a vu une grande équipe du Cameroun dans l’engagement physique. Acharnées, les filles l’étaient. Un peu brutales quelque fois, mais rien de bien méchant. Techniquement, il y a des noms qui reviennent et qui auraient pu bien être titulaires avec l’adversaire. Mais le plus important n’a jamais existé parce que, il faut le dire, le sélectionneur a des lacunes criardes. Il s’agit de la tactique. Cette équipe a t-elle une philosophie de jeu ? on peut se poser la question à savoir quel est le projet de jeu de Gabriel Zabo ?
Et Gabriel Zabo n’est pas le seul entraîneur camerounais avec autant de lacunes. Il serait même bon de se poser la question sur ce qui décide la Fécafoot à choisir un au lieu d’un autre pour diriger nos sélections.
Gabriel Zabo est la preuve d’une formation défaillante de la Fécafoot
Ailleurs, la formation des entraîneurs est au centre du projet fédéral. Et on parle bien des entraîneurs à tous les niveaux, de simples animateurs aux coachs professionnels en passant par les éducateurs et autres détecteurs de talents. C’est une chaîne de métier qu’il faut mettre en place pour permettre de développer le potentiel de nos jeunes. Et quand on parle de potentiels, il s’agit de donner la chance au talent d’éclore.
Il ne faut pas que être un bon poseur de cônes pour être qualifié de bon entraîneur. Il ne faut pas non plus être celui qui crie fort et que les jeunes respectent. Un bon coach est celui qui va réussir à faire adhérer ses joueurs aux détails de son projet de jeu. Et il aura du succès si son projet est simple, bien pensé, et englobe toutes les phases de jeu.
Le rendu du spectacle de ce samedi soir était d’une horreur indescriptible. Et c’est à l’image de nos championnats et même ceux dits du football professionnel. Il est clair que du côté des filles, l’engagement individuel était présent. Mais le collectif, le tactique, le « on fait comment ensemble » a manqué. Et ce manque est très inquiétant parce que nos entraîneurs, en majorité, ne s’en soucient. La preuve, très peu de jeunes joueurs formés au Cameroun jouent dans les tops clubs européens contrairement aux autres pays tels que le Sénégal.
C’est l’un des rôle la Fécafoot de mettre en place des programmes de formation des entraîneurs. Elle devra s’assurer qu’ils aient les compétences requises pour entraîner au niveau spécifié. Diriger des joueurs, ça prend plus qu’une nomination. Il faut que les joueurs ou joueuses croient en votre projet. Vous devez leur apprendre comment vous souhaitez qu’ils évoluent en offensive, en défensive, et lors des transitions.