La décision prise le 20 août dernier par la Chambre d’homologation et de discipline de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) fait des vagues dans les milieux du football en ce moment. Huit clubs de première division de football féminin, d’après cette décision, sont rétrogradés de deux divisions.
« Les clubs ci-après sont rétrogradés de deux divisions inférieures et leurs présidents suspendus pour cinq ans de toute activité organisée par la Fécafoot. Il s’agit de Sawa United Girls de Douala, Lorema Filles de Yaoundé, As Locomotive de Yaoundé, Ecole Franck Rholiceck de Douala, As Kirikou de Garoua, Caïman Filles de Douala, As Yaoundé V et Emergence de Yaoundé », peut-on lire à la fin du procès-verbal signé de Me Nkoa Atangana Edouard, le vice-président de la Chambre d’homologation et d’Abdoulaye Ado, le rapporteur. Il est en substance reproché à ces équipes d’avoir refusé de prendre part aux différentes rencontres de championnat programmées. Notamment les 4ème et 5ème journées. La Chambre d’homologation a ainsi appliqué les dispositions de l’article 35 du règlement du championnat national de football féminin. Cet article dispose que, le club qui concède deux forfaits est déclaré forfait général et rétrogradé de deux divisions, puis son président est suspendu de cinq ans de toute activité.
Le malheur des dirigeants de ces équipes est d’avoir revendiqué les subventions qui leur avaient été promises. C’est une décision que des observateurs du football qualifient déjà d’« historique ». Avec la rétrogradation de ces clubs, il n’en restera que six sur un total de 14 qui disputaient le championnat national de football féminin, avant son arrêt imposé depuis près de quatre mois. L’on s’interroge aussi sur le sort des joueuses de ces équipes, qui vont ainsi se retrouver dans la rue, parce qu’en une saison elles ne peuvent pas avoir deux licences. Et si l’on dérogeait à cette règle, les six clubs restants peuvent-ils engager les joueuses issues des effectifs des huit équipes rétrogradées ? Les téléphones portables de certains des présidents de ces clubs, que nous avons rencontrés, n’arrêtent de crépiter, avec au bout du fil, des joueuses qui veulent savoir la suite qui leur ai réservée. L’on ne perd rien à attendre.
Antoine Tella à Yaoundé