Éliminé samedi en match retour par le club Tchadien de Renaissance de N’Djamena, le club leader du championnat camerounais a découvert la dure réalité du haut niveau. Pour beaucoup, cette défaite met au goût du jour le niveau réel des clubs camerounais. New Stars est passé à la trappe contre une formation qui n’était pas encore rodée alors que le championnat de son pays tarde à démarrer.
Ayant perdu à l’aller par la plus faible des marges, New Stars croyait pouvoir renverser la situation ce 27 février. Son adversaire est venu avec d’autres idées dans la tête, remporter une victoire, ou rarracher un score de parité de plus d’un but. Avec le score de 2 buts partout, la formation du président de la fédération Tchadienne de football sera du prochain tour.
Les raisons de l’élimination précoce
Il faut peut être aller chercher loin, puisque l’on dira toute suite que l’équipe se porte bien, est leader du championnat. et n’a pas encore concédé de défaite en championnat. Sauf que c’est ignorer les réels problèmes de New Stars.
Le départ du technicien qui a permis au club d’arriver à ce niveau de haute compétition, Anicet Mbarga Foe actuellement en service à UMS de Loum, mais surtout le retour dans l’encadrement technique de Gérard Mbimi, pratiquement viré il y a plusieurs années comme un vulgaire personnage. Mbimi a pris en charge une équipe qu’il maîtrise à peine. Réussir en si peu de temps à mouler le groupe dans un projet d’ensemble certainement différent de celui avec lequel ils ont atteint les sommets demande patience et perspicacité.
Le recrutement d’une caste de joueurs « finis » ou presque, en l’occurrence Gael Nkama, qui est passé par Panthère, Coton et qui a fait un transfert décrié à la JSK au lendemain de l’assassinat de Ebossé, Nouck Minka, vétéran capitaine passé par plusieurs autres clubs camerounais avant de faire quelques tours en Asie et les pays du golf, et d’autres tels que Nsangue Nsia. Ces joueurs qualifiés de vétérans sont diminués physiquement et n’ont pas la fraîcheur de leur début ont été recrutés en grande pompe par le club.
Autant de mobiles qui faisaient dire à plus d’un observateur que New Stars n’irait pas loin en coupe Caf.
Le niveau des clubs camerounais en compétition inter- continentale
Avec cette énième élimination au tour préliminaire d’un club camerounais, le débat sur le niveau réel des clubs camerounais se pose plus avec acuité. Avant New Stars cette année, la grosse majorité des clubs camerounais sortent à ce niveau. C’est certainement un signe de la valeur intrinsèque de la formation et de la qualité technique et athlétique dans le pays de Samuel Eto’o.
L’indice FIFA, qui tient en compte désormais les confrontations entre les clubs est régulièrement, et même exponentiellement en baisse pour ce qui est du Cameroun et n’est pas prêt à remonter. En dehors de Coton Sport FC de garoua, exempté des tours préliminaires, tous les autres peinent à traverser cette étape. Toute chose qui démontre à suffire que le diapason de notre football a atteint le le sommet de la médiocrité en Afrique.
Mais chez nous, on se bat non pour la survie du football, mais pour occuper des postes rémunérateurs.
Karl Jaspers, à Douala