En dépit de la défaite face au Cameroun samedi, le sélectionneur congolais croit toujours aux chances de qualification de son équipe qui, selon lui, s’est bien battue dans ce match. Ce d’autant plus qu’elle est en pleine refondation.
Quel est votre sentiment après ce match qui comptait beaucoup pour votre course à la qualification ?
On est déçus. On est compétiteurs, et quand on perd, c’est la déception, même si j’ai vu que mes joueurs ont donné ce qu’ils avaient à donner.
Cette défaite amoindrit vos chances de qualification, non ?
Il reste un match, et quand on rentre sur le terrain, c’est pour gagner. C’est la philosophie que j’essaie qu’inculquer à mes joueurs depuis que je suis là. C’est mon cinquième match sur le banc. Il n’y a pas de petit match. J’ai la philosophie de vouloir gagner tous les matchs. L’adversaire de mercredi, ce sera la Sierra Leone, et on va donner le maximum. On est en reconstruction. On commence à trouver la solidité par rapport au début de la compétition. Je crois que l’équipe est en train de monter en puissance. Ça ne peut pas aller du jour au lendemain, il faut un peu de patience.
Qu’est-ce qui a empêché à votre équipe de se déployer pour remporter ce match ?
Ce qui n’a pas marché, c’est en premier l’équipe du Cameroun qu’on avait en face. Ensuite, on est en reconstruction. Quand on joue ce genre d’équipe et qu’on commet une erreur, ça ne pardonne pas. Quand il y a eu changement avec Aboubakar, ils sont passés en 4-4-2. Le temps de reprendre nos repères, on a été pris de court là-dessus. On a eu une inattention au niveau du mental pour se recadrer du passage du 4-3-3 en 4-4-2.
Vous ne vous faites pas de soucis sur votre ligne d’attaque au sortir d’un match comme celui-ci où vos attaquants n’ont réussi que deux tirs cadrés ?
Si on a fait un mauvais casting, c’est peut-être parce qu’il y a une bonne défense au Cameroun. Les mêmes attaquants ont marqué quatre buts en Côte d’Ivoire. Donc, d’un match à l’autre, on ne peut pas réduire cela en parlant de mauvais calcul ou mauvais casting. Je crois que ce sont trois attaquants qui sont jeunes et qui vont arriver dans très peu de temps à être compétitifs. En face, vous aviez Moukandjo, Aboubakar et Choupo-Moting, qui étaient en coupe du monde. Ce n’est pas le même niveau de compétition que nous qui venons de commencer. On n’a pas eu de matchs amicaux, on n’a eu aucune préparation. Encore une fois, c’est une équipe qui est en reconstruction.
Recueillis par Armel Kenné