Plusieurs acteurs du football avaient cru que l’arrivée de Samuel Eto’o à la tête de la Fécafoot allait renflouer les caisses des clubs. Trois ans après, on est loin de l’idéal fixé par ceux-ci. Les clubs tirent le diable par la queue et les joueurs ont toutes les peines à joindre les deux bouts. Car le dernier rapport du Synafoc en dit d’ailleurs long à ce sujet. Les poches de financement dans notre contexte ne sont pas opérantes. Même la billetterie qui permettait aux responsables de clubs de régler quelques problèmes est au centre de tous les questionnements. Chaque acteur doit se déployer pour trouver des moyens en attendant les subventions.
Depuis le début de la saison, les clubs n’ont pas reçu leur quote-part. Faute de moyens, des responsables se démêlent comme ils peuvent pour respecter leurs engagements. Il y a encore quelques jours, on voyait circuler des mises en demeure des joueurs. Malheureusement, la Fécafoot n’a toujours pas fait une communication au sujet de la gestion de la billetterie. Des acteurs restent toujours en attente après la 6e journée de l’Elite One. Mais en attendant, Union sportive de Douala veut explorer un autre modèle de financement. Le président Polycarpe Kenmogne en a parlé lors de l’émission Onze Entrant. Une émission diffusée sur Jambo Fm à Douala.
Union de Douala comme toutes les autres équipes du championnat pro ont un problème majeur : c’est le financement. Depuis peu, nous travaillons sur cette problématique. Nous nous sommes rendus compte qu’il n’y a pas de retour à l’investissement dans notre contexte. Tout ce qui concourt à ramener de l’argent dans un championnat pro n’est pas opérant. Nous n’avons pas les recettes de stade, nous ne percevons pas les quotes-parts issues des sponsors. Ce que les associés apportent pour le financement de l’équipe ne s’avèrent toujours pas suffisant surtout que le retour à l’investissement n’est toujours pas garanti. Nous sommes en train de mettre sur pied un mode de financement bien connu dans le monde de la Finance, à savoir le crowdfunding. Nous avons mené une étude et nous sommes en train de vouloir la rendre opérationnelle. Nous allons mettre en place une plateforme de collecte avec le concours des partenaires. Cette opération pourra nous aider à résoudre ce problème de financement. On sera financièrement stable si nous réussissons cette opération et tendre véritablement vers une équipe professionnelle.
Polycarpe Kenmogne, président Union sportive de Douala