Les Lions espoirs ont regagné Douala ce mardi midi après un voyage des plus mouvementé en Indonésie où ils ont fait un match nul vierge contre la sélection nationale indonésienne. Camfoot raconte le film de leur mésaventure.
«L’aventure a été trop difficile du départ à l’arrivée. Nous avons passé plus de temps dans les aéroports qu’à l’hôtel ou au stade. Nous n’avions pas eu de séance d’entraînement adéquat avant le match. Comme tout bon camerounais, nous sommes habitués à vivre des situations compliquées. Et nous nous sommes dit qu’il fallait se battre pour préserver l’image du pays.»
«Nous sommes partis du Cameroun en retard, car nous avons raté le vol et avions été contraints de dormir à la belle étoile à l’aéroport. Nous avons manqué une fois encore le vol qui devait nous conduire à Jakarta et avions de nouveau dormi à la belle étoile. Nous avons passé plus de 20 heures cette fois-ci à l’aéroport. Les choses ont été extrêmement compliquées pour nous à l’aller aussi bien qu’au retour.»
«En principe nous devions arriver hier (lundi). Nous avons été bloqués en Ethiopie car nos billets ne possédaient pas les numéros de siège. Il était écrit dessus « stand by ». D’où le report du voyage un jour après. Le jour du vol, il fallait se déployer de nos muscles pour obtenir une place dans l’avion. Nous avons dû former une muraille de sécurité pour réussir à tous traverser. Une fois dans l’avion, nouveau problème. Les numéros de siège que nous avions étaient attribués à plusieurs autres passagers .»
Dès l’arrivée de la délégation à Douala, le chef de la délégation et Team Manager ont pris la poudre d’escampette abandonnant à leur sort les joueurs confrontés à des difficultés avec les agents de la douane.
«Nous n’étions pas au bout de nos surprises». C’est face au regard des nombreux passagers stupéfaits que les lions espoirs étaient contraints par leurs encadreurs à se déshabiller afin de restituer leurs équipements.
L’expédition indonésienne est l’un des pires voyages effectués avec la sélection selon ces jeunes footballeurs qui ont fièrement défendu les couleurs de leur pays :
« Ce n’était pas un match ça. Je ne sais pas ce que je suis allé faire là-bas. Si j’avais su un seul instant, je serai resté au pays. Ce que nous avons vécu en Indonésie est insupportable »; nous confiera l’un des cadres du groupe.
Un autre ajoutera : « Je ne peux plus honorer une convocation si ce n’est avec l’équipe première ».
Dur dur ! Certainement encore plus pour Ebah Tobie, Ashu Tambe, Fai Collins et Abouna Nzana Jean Patrick obligés de monter dans un nouvel avion en direction de Dakar pour un stage avec l’équipe nationale militaire.
James Kapnang à Douala