Geremi Njitap, ancien joueur de Galatasaray, du Real Madrid et de Chelsea est le vice-président de la FIFPRO, le syndicat qui s’occupe des joueurs et qui est un partenaire de la FIFA. Il anticipe déjà des difficultés financières pour les footballeurs et plus particulièrement pour les footballeurs africains. Si sur le plus vieux des continents, ces difficultés n’ont pas attendus la pandémie du CoronaVirus, la sortie de crise sera à elle seule toute une autre pandémie, cette fois là financière.
« Les joueurs ne sont pas toujours payés convenablement dans des circonstances normales. L’actualité du Covid-19 est venue renforcer cette situation, déplore Geremi Njitap dans un entretien accordé à nos confrères de RFI. L’arrêt des compétitions est synonyme d’arrêt de travail pour les joueurs. Nous savons que les gouvernements n’ont pas encore défini les mesures nécessaires pour accompagner les clubs et les organisateurs de championnats. Il est normal que je ressente des frayeurs concernant la situation financière. Mais cette pandémie ne touche pas que le football et les footballeurs. Elle touche toutes les couches sociales, politiques et économiques du monde. »
« Avant d’être footballeurs professionnels, ce sont des citoyens et des chefs de famille. Je ne pense pas qu’être footballeur procure un sentiment d’invincibilité face à une pandémie aussi dévastatrice, qui a déjà causé la mort de milliers de personnes. Donc, oui, les footballeurs sont conscients de la menace, salue le Camerounais. C’est la raison pour laquelle, à la FIFPro, au nom de la défense des joueurs, nous sommes invités dans tous les groupes de travail chargés de réfléchir aux impacts que cette situation aura sur les championnats et les autres compétitions de la saison 2019-2020. »