La FIFA est passée à l’action. Deux de ses membres ont été suspendus pour avoir tenté de monnayer leur vote pour l’attribution des Mondiaux 2018 et 2022.
Coupable de corruption, le Nigérian Amos Adamu est mis au ban pour 3 ans et reçoit amende de 10 000 francs suisses (10 313 $CA), a indiqué le président de la commission d’éthique Claudio Sulser. Le Tahitien Reynald Temarii est lui suspendu pour un an et a été condamné à une amende 5000 francs suisses (5156 $CA).
« Avec cette décision qu’on a malheureusement dû prendre, il y a un message qui est passé. On ne peut pas changer le monde, mais c’est une petite goutte d’eau pour le modeler dans le bon sens, a expliqué Sulser. Un officiel doit être irréprochable, il n’a pas droit à l’erreur. »
L’histoire de corruption et de collusion a fait la manchette du Sunday Times, vidéos à l’appui, à la mi-octobre. Elle avait plongé la FIFA dans l’embarras. Joseph Blatter avait saisi son comité d’éthique de l’enquête et promis de faire le grand ménage.
Le journal britannique soutenait que Temarii aurait demandé 1,6 million d’euros (2,2M$) au profit d’une académie des sports en échange de son soutien à une candidature pour l’organisation d’un Mondial. M. Adamu aurait pour sa part réclamé 570 000 euros (792000$) pour soutenir une candidature.
Quatre autres membres ont été condamnés à des suspensions de leurs activités et à des amendes. Tous étaient suspendus provisoirement et ils sont maintenant coupables d’avoir « enfreint plusieurs articles du code d’éthique de la FIFA ».
La FIFA a par ailleurs blanchi les représentants des candidatures au Mondial du Qatar et de l’Espagne-Portugal, soupçonnés de collusion.
La Fédération a estimé qu’elle ne disposait pas « d’éléments suffisants » pour prouver que la candidature hispano-portugaise avait échangé des votes avec la candidature du Qatar.