Il a été accusé d’avoir pris fait et cause pour le candidat de Tombi à Roko lors de la dernière élection annulée de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Joseph Owona s’active pour faire tomber cette présomption de partialité. Le président du Comité de normalisation va mettre son secrétaire général en « congé administratif ». Une mesure qui fait désormais partie des Statuts de la Fécafoot, et qui devrait prendre effet dès adoption de ces textes par la prochaine Assemblée générale. A la Fécafoot, l’on parle du mois de juin.
La mise en congé administratif de Tombi à Roko fait en effet partie d’un ensemble de dispositions qui ont été amendéés dans l’article 5 alinéa 8 du projet du Code électoral de la Fécafoot. Celles-ci disposent en substance que : « durant le processus électoral, un Secrétariat technique indépendant en charge des élections est mis en place », de même qu’à l’avenir : « le Secrétaire général en poste, qui aspire à être candidat à la présidence de la Fécafoot devra démissionner six (06) mois avant le lancement du processus électoral ». Et pour le cas de l’élection du 25 septembre prochain, une troisième disposition dite «particulière» a été mise sur pied. Cette dernière prévoit que la Commission électorale va mettre « d’office en congé administratif le Secrétaire général candidat dès adoption des Statuts ».
En réalité, ces dispositions ont été proposées le 24 février dernier, lors d’une concertation dans les services du Premier ministre Philémon Yang, avec des représentants des parties dont Joseph Antoine Bell et ceux du Ministère des Sports. Joseph Owona et ses collaborateurs les ont finalement entérinées. « Le Comité de normalisation valide les propositions de révision de certains articles des projets de Statuts et du Code électoral de la Fécafoot, issues des récentes concertations entre la Fécafoot, le Gouvernement et les représentants des différentes tendances impliquées dans le processus électoral de la Fécafoot », a communiqué la Fécafoot. Mais le camp Tombi à Roko qui constitue la majeure partie de la prochaine Assemblée générale (celle de 2009, Ndlr.), acceptera-t-il cette mesure au moment de l’adoption des textes ? On le saura bientôt.
Arthur Wandji