Il arrive dans les hautes instances de la Fecafoot par la grande porte lorsqu’en 2009, le Président Iya Mohammed le nomme au poste de Secrétaire Général de l’institution. L’ambitieux jeune homme n’avait qu’un seul objectif, celui de parvenir à remplacer son patron à la première occasion. Il sait Iya contesté par les ministres de tutelle successifs avec lesquels il a eu à travailler et s’arrange donc à ménager ses arrières. Si d’aucuns lui imputent le poignard qui a envoyé aux bagnes son patron, ils lui reconnaissent de s’être imposé en successeur incontournable.
Mais ses méthodes ne sont pas toujours en droite ligne avec la légalité. Comme la simulacre d’élection qui l’a porté sur le trône du football camerounais.
Lorsque la FIFA, sous la contrainte des décisions du Tribunal Arbitral du Sport, décide de mettre un terme à la présidence de cet ancien dirigeant du football de la région du Littoral, Tombi avait eu le temps de tisser sa toile jusque dans les bas-fonds des quartiers de la République, ce qui devait lui assurer, quelque soit ce qui se passera, qu’il redevienne président advenant toute élection.
Mais son successeur du Comité de Normalisation, Dieudonné Happi, nourrit aussi presque la même ambition,tout en étant un peu plus machiavélique. Ne pouvant aucunement se porter aux élections, il va mettre un place un système qui lui survivra et qui pourra lui assurer une rente régulière. Deux coqs ne pouvant survivre dans un même poulailler, Tombi A Roko doit tomber. Cela sera rendu facile par toutes les manigances, détournements, favoritismes de toute sorte dont il se sera rendu victime. L’on veut donc ainsi se débarrasser à jamais de Tombi. Mais comme dans la pègre, la jouissance du vainqueur n’est que de courte durée puisqu’il finit aussi par s’étrangler dans ses propres manigances.
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Extraits du Communiqué du Comité d’Éthique de la Fécafoot
Cas TOMBI A ROKO : Coupable :
- d’octroi de crédits non remboursés et autres avantages indus aux personnels et aux membres du Comité exécutif de la FECAFOOT;
- de mise à disposition des fonds aux personnels et à certains individus pour des missions déterminées et à l’utilisation desquels aucun rapport n’ a été produit;
- de malversations dans la gestion des projets de construction des stades de Bafia, Sangmélima, Bamenda et Bangangté ;
- de transformation d’un don de 6000 ballons offerts par !’ équipementier PUMA, en un achat de ballons d’un montant de 79 millions prélevés dans les caisses de la FECAFOOT ; de conflit d’intérêts dans le cas d’ octroi de certains marchés ;
- d’usurpation de fonction, par la notification d’ un marché après la prise de service du Comité de Normalisation.
En conséquence :
- le suspend à vie de toute activité relative au football ;
- lui inflige une amende de dix (10) millions de Francs CFA;
- lui impartit un délai de six (6) mois, à compter du 1er juillet 2019, pour s’ acquitter de l’ amende ;
- recommande au Président de la FECAFOOT de saisir les autorités judiciaires compétentes pour la réparation du préjudice subi ;
- informe les parties de ce qu’elles disposent d’un délai de dix (10) jours pour demander par écrit une décision motivée ;
- informe les parties de ce qu’elles disposent d’un délai de dix (10) jours pour faire appel devant la Chambre de Recours de la FECAFOOT ;
- met les dépens à la charge du mis en cause.