« Ils ont choisi la dissidence, j’ai choisi la réconciliation avec les pouvoirs publics. Ils ont choisi les discours, j’ai choisi l’action ». Ainsi donc, Tombi A Roko avait tout prévu. Et tout ou presque s’est passé tel qu’il l’avait imaginé. « Dans ma nature, j’aime la discrétion », dira t-il.
Une discrétion qui lui a permis d’être le seul candidat en lice, pour l’élection à la présidence de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) du 29 novembre prochain, puisque seul son dossier remplissait les conditions d’éligibilité, parmi les six dossiers de candidatures déposées auprès du secrétariat technique de l’instance.
Tombi A Roko est bien parti pour succéder à Iya Mohammed, et ce vendredi 21 novembre était l’occasion pour lui de présenter son projet de développement du football camerounais, pour « sa » mandature.
« De 1978 à ce jour, j’ai servi le football camerounais : j’ai été footballeur amateur, président de club, trésorier de la ligue régionale du Littoral, 1er vice-président de ladite ligue, président par intérim, membre et ensuite président de la Commission des arbitres, membre du Comité exécutif de la Fécafoot et depuis près de cinq ans, secrétaire général de la fédération », a énuméré Tombi à Roko. Et avec un tel parcours, « je pense dit-il, avoir un vécu qui me donne une vision qui prend en compte les réalités du football, les difficultés et les solutions que nous proposons comme plan d’action pour les quatre prochaines années ». L’objectif étant de « responsabiliser une seule entité qui devra répondre des problèmes de l’administration du football et des problèmes liés à la gestion des sélections nationales », a-t-il confié.
L’homme et le projet
Or, même s’il est seul candidat en lice, l’actuel secrétaire général de la Fécafoot n’est pas sûr d’être élu. « C’est pourquoi dit-il, nous devons convaincre les électeurs, à travers notre projet ». Un projet qui se décline en onze points notamment : relancer la collaboration avec les autorités administratives et la tutelle ; réorganiser l’administration de la Fédération, organiser des compétitions, créer un département médical, des infrastructures, du marketing et de la communication ; construire des infrastructures de sports soit entre 5 à 7 pelouses synthétiques et de gazon naturel à Kribi, Maroua, Bertoua et Kongsamba ; reprendre les travaux de construction du futur nouveau siège de la Fécafoot à Warda, réhabiliter le siège actuel, terminer les travaux des sièges de certaines ligues régionales (Nord, Sud-Ouest, Littoral, Sud, Ouest et Nord-Ouest), construire un hôtel 3 étoiles à Odza qui pourra servir de lieu d’hébergement des sélections nationales.
La réinsertion des anciens Lions en vue
Le candidat à la présidence de la Fécafoot propose également entre autres, de réorganiser le football amateur par l’octroi d’au moins 55 000 licences ; organiser un championnat d’élite des moins de 20 ans en collaboration avec la Ligue professionnelle ; organiser un match amical de la catégorie A lors de toutes les journées Fifa, contractualiser tous les entraîneurs des différentes sélections nationales ; garantir une participation honorable aux compétitions de la Caf et de la Fifa, réorganiser les activités de la Direction technique nationale ; augmenter le nombre des sponsors Lions Indomptables afin de franchir la barre des 2 milliards Fcfa de sponsoring ; et enfin, lancer un programme de réinsertion des anciens Lions, soit dans l’administration du football, soit dans l’encadrement des équipes.
« Ce projet est en réalité le fruit d’un diagnostic qui est clair et sans complaisance de notre football. J’ai formé une équipe des hommes et femmes passionnés de football. Si nous avons la confiance des membres de l’Assemblée générale, cette équipe va m’accompagner dans ce grand chantier », a-t-il souhaité.
Arthur Wandji