11 décembre 2021 – 11 décembre 2022. Il y a un an, Samuel Eto’o était élu président de la Fédération camerounaise de football. Jeune et audacieux, mené par une ambition affirmée de transformer le football au pays des Lions Indomptables.
C’est une véritable révolution qui s’est produite le samedi 11 décembre 2021 dans le football camerounais. Pour la deuxième fois depuis 1992, un ancien footballeur a été élu président de la Fécafoot. Samuel Eto’o a battu celui qu’il avait aidé à faire élire en 2018 : Seidou Mbombo Njoya. L’ancien numéro 9 des Lions Indomptables a obtenu un score de 43 voix contre 31.
Pour le 18e patron du football camerounais, il ne fait l’ombre d’aucun doute : cette journée restera gravée dans sa mémoire. « Je me souviendrai d’aujourd’hui (11 décembre 2021, Ndlr.) comme l’un des moments les plus fiers de ma vie. Je suis profondément reconnaissant d’avoir été élu nouveau président de la Fécafoot », s’est réjoui Samuel Eto’o sur Twitter au soir de sa victoire. Un an plus tard, l’heure du premier bilan a sonné.
Promesses tenues
Samuel Eto’o avait promis de développer la pratique du football. Un point d’honneur a été accordé au football professionnel. Il s’est agi ici : de donner plus d’attractivité aux championnats d’Elite et à la Coupe ; et d’apporter plus de crédibilité aux résultats des matchs à travers plus de transparence autour de l’arbitrage. En ce qui concerne la viabilité du modèle économique des clubs, autre promesse de campagne, Eto’o a maintenu la subvention avec l’engagement de la doubler lors de la prochaine saison. Ainsi, chaque club de D1 par exemple recevra une enveloppe de 48 millions de F CFA, tandis que le champion recevra désormais 100 millions de F CFA. De même que l’on annonce une revalorisation du salaire minimum des joueurs de 100.000 à 200.000 francs CFA dès la prochaine saison.
Le football féminin n’a pas été en reste. Même s’il subsiste encore quelques fausses notes, force est de constater que le championnat de premier division, Guinness Super League a gagné en attractivité et en compétitivité. La preuve, plusieurs joueuses locales ont pu assurer leurs places à la dernière CAN féminine au Maroc. Quelques-unes ont ainsi pu, grâce à leurs qualités, décrocher dès contrats avec des clubs professionnels d’Europe.
Autre promesses tenues : l’organisation d’un championnat national de football jeunes et une compétition spécifique des moins de 17 ans sur l’ensemble du territoire. Mais aussi l’opérationnalisation de la Ligue de Football des jeunes du Cameroun et un financement accru du football jeunes…
Projets en sursis
Samuel Eto’o nourrit l’ambition de donner un coup de pouce aux corps de métiers avec en ligne de mire, la signature d’une convention entre la Fécafoot et la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (Cnps) pour la protection sociale des joueurs, entraîneurs et arbitres. Le projet est sur la bonne voie.
Samuel Eto’o souhaite également valoriser les compétences et poursuivre la construction des infrastructures. Il a annoncé la finalisation des travaux de construction/réhabilitation du Centre technique d’Odza. Et la construction ou aménagement de trois centres techniques régionaux, de 40 stades municipaux (4 par région) à l’horizon 2030, la modernisation des sièges des ligues régionales et la finalisation des travaux de construction du siège de la Fécafoot. Des projets qui sont tous sur la table, aux dernières nouvelles.
Promesses non tenues
Tout n’a pas cependant pas été rose. Douze mois après son élection, certaines promesses tardent à prendre véritablement corps. Le quadruple Ballon d’or africain avait par exemple promis la signature d’une convention Fécafoot – LFPC. Seulement, dès son élection, la dissolution de la LFPC a été maintenue au profit d’un Conseil Transitoire du Football Professionnel (CTFP) où il nomme et révoque comme il lui plaît. Lors de sa campagne Samuel Eto’o avait aussi promis la restructuration des Ligues spécialisées. Mais les fruits tardent à tenir la promesse des fleurs. Du moins, pour le moment.