On espérait que la guerre des instances des Lions Indomptables terminée avant le début du dernier stage de la sélection. Cependant, les mêmes frustrations ont été observées. S’il semble clair que Samuel Eto’o Fils, le Président de la Fécafoot reste sur sa posture de bagarreur, Marc Brys avait décidé de trouver des manières de gérer tout le staff mis à sa disposition.
On a ainsi vu les deux adjoints nommés par la Fécafoot s’occuper lors de l’escale de Yaoundé de poser les coupelles. Les discussions se passaient devant eux. En effet, ils ne pouvaient trop y participer puisque les bases footballistiques ne sont pas les mêmes. Et à vraiment parler, gérer un groupe de 24 joueurs avec un staff de huit personnes est un exercice compliqué. Ce sont en réalité des dédoublements inutiles. Il y a forcément plusieurs personnes qui n’auront rien à faire dans cette configuration.
Ndtoungou Mpilé, David Pagou, les deux frondeurs posés par Samuel Eto’o, sont ainsi ceux qui cristallisent les frustrations. Ils arpentent les lignes de touche sans véritablement aucune emprise sur les décisions. Comment ces techniciens chevronnés, des coachs principaux ayant fait leur marque peuvent-ils accepter se retrouver dans un jeu de dupes pareil ? C’est malheureusement les réalités du Cameroun ou la honte, la fierté n’existe plus.
Dr Monkam Tchokonté explique l’importance de comprendre les rapports derrière un banc de touche :
Il est incroyable de constater que les hommes politiques (Pour leurs intérêts politiques) comprennent parfois mieux que d’autres l’importance et le rôle d’un entraîneur adjoint dans l’équilibre et la performance d’une équipe nationale. Notamment en ce qui concerne la confiance solide dans sa collaboration avec l’entraîneur principal, sa connaissance de la philosophie de jeu de sa construction à travers les séances d’entraînement, son apport sur le plan technique, le choix des stratégies tactiques, que ce soit lors des phases de préparation de l’équipe à la compétition ou et surtout pendant le match où une seule modification peut décider du résultat du match. Il en va de même pour la gestion des relations avec les joueurs, qui vise à créer à la fois une cohérence technique et humaine, capable de canaliser toutes les énergies vers un objectif commun : la victoire.
Dans toutes les équipes du monde, les entraîneurs arrivent avec leur staff technique, car ils connaissent et ont confiance en chaque membre, en raison de leurs compétences et de leur connaissance du haut niveau. Ils font souvent le choix de ne travailler qu’avec ces personnes, ou très peu d’autres (les exemples sont nombreux dans notre équipe nationale – suivez mon regard).
Si vous vous arrêtez à l’intitulé du poste ou à d’autres réalités administratives que nous connaissons tous, c’est que vous tirez à contre-courant des réalités du football moderne et surtout du haut-niveau où les contraintes et exigences sont très élevée.
Samuel Eto’o Fils et la Fécafoot rament donc à contre courant de leurs propres intérêts. En imposant ses proches dans un domaine technique, ils ajoutent du sable dans l’engrenage d’un dispositif dont l’équilibre est sensible.
Heureusement, Marc Brys et ses hommes ont fait le travail se se qualifiant rapidement pour la CAN 2025.