Le Président de la Fécafoot, Samuel Eto’o, a décidé de majorer sans consultation, le salaires des joueurs et entraîneurs des équipes du football professionnel. Seul le football féminin ne bénéficiera pas de cette largesse de l’ancien capitaine des Lions Indomptables du Cameroun.
Si lors de ses deux passages comme Capitaine des Lions Indomptables en Coupe du Monde, le Cameroun a finit avec la pire des fiches, l’état de son management est encore plus en délabrement. Cette structure est en quasi cessation de paiement depuis des mois. Et plusieurs démembrements qui offrent ses services à cette fédértion ne sont pas payés. Il n’y a qu’à penser aux arbitres qui triment pour pouvoir survivre.
Cette même Fécafoot a toutes les difficultés du monde à tenir à ses engagements envers les clubs. Plusieurs d’entre eux, qui attendent les paiements des Top sponsors des deux dernières années, ne savent pas s’ils seront un jour payés.
Alors, pour remporter la bataille des relations publiques et mettre une pression indue aux présidents de club, Samuel Eto’o a décidé de majoré de manière unilatérale, les salaires minimum des joueurs et encadreurs.
Pour une équipe de 23 joueurs, la Fécafoot estime que la masse salariale minimale doit être de 5 100 000 FCFA. Si bien sûr, on ajoute les 250 000 FCFA minimum du coach principal et 250 000 pour le reste du staff et frais divers. Et aussi les primes de match. À ceci il faudra ajouter les frais de l’immobilisation, du staff administratif, des déplacements, des frais d’hôtel, de la nutrition des joueurs, etc, etc…
Cette Fécafoot de Samuel Eto’o qui impose sans concertation
Au bas mot, la masse salariale totale se situera autour de 12,5 millions FCFA par mois. Sur une année, cela fait des dépenses autour de 150 millions FCFA par club.
Samuel Eto’o demande donc des clubs, l’injection de 150 millions FCFA dans le football cameroun. Cela aurait pu être justifiable si le football camerounais produisait suffisamment de moyens pour compenser ces montants.
Si l’on s’en tient aux chiffres officiels de la Fécafoot, le club qui a reçu le plus en terme de « subventions de la Fécafoot » aurait obtenu environ 48 millions FCFA. Le terme « subvention » est véritablement une exagération. C’est en réalité la quote-part des fonds versés par l’État et les sponsors du football aux clubs. La Fécafoot ne fait en réalité que redistribuer cet argent. Et au travers cette redistribution, elle a des exigeances strictes.
Ailleurs, les droits TV et les entrées des stades constituent une bonne partie de la rémunération des clubs. Pas au Cameroun.
Camfoot a appris que lors de plusieurs matchs du dernier championnat MTN Elite One, des clubs ont reçu moins de 5 000 FCFA de recettes. On parle de 1 200, 2000, 3450 FCFA.
Entre les exigeances salariales demandées aux clubs et les sous que leur versent la Fécafot de Samuel Eto’o, il y a un gap d’à peu près 100 millions FCFA par année qu’il faut absorber.
Un homme d’affaires peut-il concrètement perdre ce montant année après année rien que pour satisfaire aux désirs de Samuel Eto’o et sa Fécafoot ? Un bon administrateur peut-il concrètement exiger une telle chose des dirigeants de club ? A t-on le droit de voir grand à condition que ce soit au détriment d’un petit nombre ?