Dans une lettre adressée il y a quelques jours à la secrétaire générale de la FIFA et au ministre camerounais des Sports, Samuel Eto’o dénonce un processus électoral « vicié » par un « Exécutif intérimaire juge et partie ».
Samuel Eto’o est catégorique. Seidou Mbombo Njoya et ses paires du Comité exécutif intérimaire de la Fécafoot ne devraient pas prendre part au processus électoral actuel. Mais ils sont « juges et parties », déplore l’ancien numéro 9 des Lions Indomptables dans une lettre adressée à la secrétaire générale de la FIFA le 21 septembre dernier. L’ancien joueur passé par Barcelone, Inter Milan et Chelsea dénonce un « processus vicié par un Exécutif intérimaire » qui « donne à voir par ses agissements qu’il est prêt à tout pour se maintenir à la tête de la Fécafoot ».
L’ancien buteur vedette des Lions Indomptables a en effet déclaré sa candidature à la présidence de la Fécafoot. Après avoir contribué à l’élection du Bureau en poste, Samuel Eto’o est résolu à prendre en main, l’avenir du football camerounais. Seulement, a-t-il constaté, l’équipe de ses anciens protégés aurait tout mis en œuvre pour qu’il n’atteigne pas son objectif au soir de l’élection au niveau fédéral.
Fraudes massives
Le vieux Lion de 40 ans dénonce : « une falsification aggravée de la liste des clubs des championnats départementaux appelés à prendre part aux élections au niveau départemental » ; « des menaces proférées à certains présidents et promoteurs des clubs » ; le « conflit d’intérêt du président par intérim et de plusieurs membres du Comité exécutif intérimaire de la Fécafoot qui sont à la fois juges et parties en étant candidats à des postes d’élus » ; et enfin « le refus par la Fécafoot d’appliquer une sentence arbitrale rendue par la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage » le 7 septembre dernier. Celle-ci annulait les effets de la décision de la Commission électorale portant publication de la liste des clubs des championnats départementaux appelés à prendre part au processus. « Cette sentence démontre clairement l’existence des fraudes massives dans la mise en œuvre du processus électoral », martèle Samuel Eto’o.
« Il est clairement démontré par tous ces faits que nous allons tout droit vers une mascarade électorale fomentée par l’Exécutif intérimaire actuel dans l’unique but de se maintenir aux affaires », regrette-t-il. Elu délégué au sein du département de la Sanaga-Maritime, ce dernier appelle la FIFA à en urgence « des actions fortes », « afin de garantir l’équité, la transparence et la sincérité des scrutins, ainsi que renforcer la crédibilité du processus électoral envisagé ».