Le siège de la Fédération camerounaise de football a retrouvé son activité normale ce mardi, avec près d’une trentaine de personnes aperçues. Ceci, après le mouvement de lundi, qui a occasionné la désertion des bureaux de la plupart des employés.
L’activité au siège de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a repris son cours normal ce mardi. Près d’une trentaine d’employés ont été aperçus, vaquant chacun à ses occupations dans les bureaux. L’opération « travail mort » observée par certains employés lundi n’a duré que le temps d’une rose. « Il y a eu plus de 27 personnes au bureau ce jour. Le personnel est revenu. C’est un incident créé par un de nos gars et le problème a été réglé. Le ministère travaille avec une Fécafoot et elle est là », s’est réjouit Antoine Depadoue Essomba Eyenga, l’un des vice-présidents, qui gère les affaires en l’absence de John Begheni Ndeh, parti en mission en Afrique du Sud.
On se souvient que lundi matin, plusieurs employés ont observé un débrayage « par solidarité », à la suite de l’interdiction d’accès à Tombi A Roko Sidiki, le secrétaire général, suspendu vendredi dernier par John Ndeh. Antoine Depadoue Essomba Eyenga s’est adressé aux employés qu’il a trouvés dehors en ces termes : « Je vous conseille vivement de prendre place dans vos bureaux et de vaquer normalement à vos occupations. Il n’est pas bon pour vous de vous mêler des disputes entre les administrateurs de la Fécafoot qui sont en réalité vos patrons. Ne vous laissez pas manipuler par des personnes qui sont soit des fonctionnaires d’autres administrations, soit des hommes d’affaires aux comptes bancaires bien fournis ». Par la suite il a requis les services d’un huissier pour faire constater les absences dans la matinée et le soir à la fermeture des bureaux.
« Si certains veulent faire la grève, ils doivent savoir qu’elle obéit à un certains nombre de formalités. Nous allons recenser ceux des employés qui ne viennent pas au travail et par la suite, une procédure de licenciement va être engagée contre eux. S’ils s’amusent et sont licenciés, c’est leur problème. Si on licencie 20 personnes, ça fera du travail pour autant de Camerounais en chômage en ce moment et qui n’attendent que du travail là-dehors », a menacé Antoine Essomba Eyenga lundi. Et la reprise du travail de façon normale est interprétée par certains observateurs comme la conséquence de la carotte et du bâton qu’a su manier Essomba Eyenga. Une source indique que « certains employés se sont même confiés au patron pour lui dire qu’ils avaient la pression et ont avoué avoir été manipulés, avant de réfléchir qu’il s’agit de l’avenir individuel », pour décider d’aller au travail.
AT