Dans la crise qui secoue la fédération camerounaise de football depuis deux années, la menace de suspension du Cameroun brandie par la FIFA a fortement encouragé les belligérants à se mettre autour de la même table. Sous l’impulsion de la primature, chacun aurait mis du sien. Entre arrangements de couloir et partie de poker menteur, les « opposants » d’hier ont enfin trouvé leur compte. De fait, John Ndeh, David Mayebi, Alioum Alhadji, Essomba Eyenga ou encore Francis Mveng n’ont pas caché leur satisfaction.
« Des gens voulaient entrer, et ils sont entrés ». Cette phrase assassine d’Etienne Tamo, membre de l’assemblée générale de 2009, soulève un questionnement: qu’est-ce qui a réellement changé dans les textes ?
Dans un communiqué (N° 0034/FCF/PCN/DMC/2015) parvenu à notre rédaction, le Pr. Owona, président du comité de normalisation a fait le point:
«Le Président du Comité de Normalisation informe le public national et international que contrairement à certaines informations véhiculées par certains individus, les principales innovations contenues dans les Statuts et le Code Electoral adoptés le 05 Août 2015 par l’Assemblée Générale de la FECAFOOT portent sur :
1. La composition du Comité Exécutif qui comprendra dix-neuf (19) membres, dont 3 personnalités désignées par le candidat – tête de liste ;
2. L’élection au sein du Comité Exécutif de quatre (4) Vice-Présidents représentant les quatre aires suivantes :
- Aire 1 : Adamaoua, Nord et Extrême-Nord ;
- Aire 2 : Centre, Sud et Est ;
- Aire 3 : Littoral et Ouest ;
- Aire 4 : Sud-Ouest et Nord-Ouest.
3. La suppression des dispositions relatives à la saisine des juridictions administratives en cas de litiges de nature administrative ;
4. La création d’un Tribunal Arbitral du Football (TAF) au sein de la FECAFOOT ;
5. La mise en congé administratif du Secrétaire Général de la FECAFOOT dès le dépôt de sa candidature, s’il souhaite se porter candidat à la présidence de la FECAFOOT lors du processus électoral en cours ;
6. La modification de l’Article 4 du Statut spécial des Ligues Régionales en exécution d’une série de sentences rendues en Mai 2013 par la Chambre de Conciliation et d’Arbitrage du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun, suivant lesquels les organes exécutifs de ces ligues ne devaient pas participer à leurs assemblées générales respectives. »
Après cette mise au point, les crispations se font plus fortes. Encore loin les hostilités? Ça va se savoir.