Au cours du point de presse qu’il a donné ce jeudi à Yaoundé, le président du Comité de normalisation a révélé en détails, les raisons pour lesquelles il s’est séparé du secrétaire général et du directeur du cabinet recruté par l’ancien Exécutif de la Fécafoot.
Se séparer de Blaise Moussa, puis de Faustin Mbida ont été les premières mesures prises par le Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), après son installation le 8 septembre dernier. Jamais, les normalisateurs n’avaient eu l’occasion d’expliquer ces décisions que beaucoup ont vite qualifié de « chasse aux sorcières ». Enfin, jusqu’à ce jeudi. Au cours d’un point de presse qu’il a lui-même présidé au Palais des sports de Yaoundé, Dieudonné Happi s’est enfin exprimé sur les raisons qui ont poussé son équipe à virer le secrétaire général et le directeur du cabinet de l’ex-président, recrutés par l’ancien Exécutif de la Fécafoot.
Le cas Faustin Mbida
Pour le cas Faustin Mbida, Dieudonné Happi pense qu’un « directeur de cabinet est le bras droit du président. Mais le cabinet est parti. Est-ce qu’un cabinet peut partir en laissant son directeur ? Non ! C’est vrai que j’avais le choix de l’affecter à un poste, et recruter un collaborateur. Mais, en l’affectant à un autre poste, son salaire continuait à crever les charges de la Fédération. De plus, ce monsieur est un fonctionnaire qui a un emploi et qui est tout naturellement payé par le contribuable. J’ai tout simplement demandé à son ministère d’origine de la récupérer. Ce qui permet à la Fédération de faire des économies ».
Le cas Blaise Moussa
Quant au cas de Blaise Moussa, Dieudonné Happi confie que « tous les acteurs du football et en particulier les candidats potentiels nous ont signifié clairement qu’en 2015, c’est sur ce fauteuil qu’était assis monsieur Tombi, secrétaire général devenu par la suite président. Ils ont dit qu’ils ne voulaient plus vivre la même situation ». « Je dois vous dire que monsieur Blaise Moussa est un brillant personnage, intelligent, travailleur. Je venais de rentrer d’une mission au Ghana avec lui. Je l’ai appelé et je lui ai expliqué la situation. Et il m’a dit : monsieur le président, si ma présence ici peut constituer un obstacle à la réussite de vos missions, je préfère accepter de me sacrifier. Nous nous sommes séparés dans d’excellentes conditions et deux semaines après, la FIFA m’a fait savoir qu’il a appelé pour me féliciter d’avoir su employer les mots pour le convaincre ».
Arthur Wandji