Le nouveau 3ème vice-président a été interpellé ce jeudi suite à une plainte de Marlène Emvoutou, la candidate malheureuse de l’élection à la présidence de mercredi. Nos sources indiquent que la présidente de la ligue régionale du Sud réclame le remboursement d’une somme de deux millions de francs qu’elle lui a remise avec pour contrepartie de figurer sur sa liste.
Le lendemain de l’Assemblée générale élective a été une mauvaise journée pour Pierre Batamack. Il n’a pas eu le temps de savourer son sacre comme 3ème vice-président de la fédération camerounaise de football (Fécafoot), au terme de l’élection du président de ce mercredi. Il a été interpellé ce jeudi matin au siège de la Fédération camerounaise de football, à Tsinga, par les éléments venus du Secrétariat d’Etat à la Défense (Sed). La plaignante, Marlène Emvoutou, la présidente de la ligue régionale de football du Sud, que nous avons eue au téléphone, a souhaité ne pas s’exprimer sur le sujet. « Excusez-moi, je ne peux pas vous parler. Je vais raccrocher le téléphone », nous a-t-elle laconiquement répondu.
Nos sources indiquent que la tension entre la candidate malheureuse à la présidence de la Fécafoot et le nouveau 3ème vice-président a commencé dans la nuit de mercredi, en pleine Assemblée générale. Marlène Emvoutou, selon notre informateur, a tenu Pierre Batamack par le collet au moment où le président de la Commission électorale, faisait sa déclaration de fin d’élection. « Marlène réclame à Batamack le remboursement son argent, une somme de deux millions de francs, qu’elle lui a remise, avec pour promesse ferme de l’administrateur du football de figurer sur sa liste de candidature au moment de l’élection. En pleine Assemblée générale, elle n’a pas pu présenter une liste de 25 membres devant constituer son Comité exécutif et sa candidature a été invalidée. Elle n’a pris part à l’élection qu’à titre d’électrice et non plus de candidate », nous confie notre source. Jusqu’à ce moment, nos multiples tentatives pour joindre Pierre Batamack sont restées vaines et notre informateur nous indique qu’il est toujours au Sed.
C’est une situation n’est pas de nature à honorer la Fécafoot au lendemain de l’Assemblée générale élective à rebondissement. « Il va falloir que la nouvelle équipe se penche sur ce dossier afin que la Commission d’éthique soit saisie par cette affaire, pour qu’une procédure soit ouverte et que les premières mesures tombent. Que Marlène ne pense pas seulement à réclamer son argent. Il y a eu acte de corruption. Et s’il y a un corrompu, c’est qu’il y a un corrupteur. Donc, les deux devraient s’expliquer », souhaite une source interne à la Fécafoot que nous avons rencontrée.
Antoine Tella à Yaoundé